Des cellules du temps découvertes dans le cerveau humain

Depuis le temps que les scientifiques l’étudient, le fonctionnement du cerveau humain continue toujours autant d’intriguer les chercheurs. Eh bien dernièrement, de nouvelles découvertes ont permis de mettre à jour d’étonnantes cellules cérébrales en lien avec la mémoire.

Dans un article récemment publié dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, des chercheurs ont indiqué avoir découvert des « cellules du temps » ou « cellules temporelles » dans le cerveau de plusieurs patients sur le point de subir une opération neurochirurgicale.  

Crédits Pixabay

Ces cellules seraient liées à la mémoire épisodique qui permet d’avoir des souvenirs cinématographiques des évènements et expériences que l’on a vécues.

Des cellules qui permettent de coordonner les souvenirs…

D’après les scientifiques, les cellules temporelles nous permettraient de coordonner et sceller toutes les expériences qui sont emmagasinées dans notre esprit. Au fur et à mesure de la formation des souvenirs, les cellules y placent une sorte d’horodatage qui nous permet alors de mémoriser dans le bon ordre  toutes les séquences d’événements ou d’expériences vécues.

Comme l’explique le Dr Bradley Lega, auteur principal de l’étude et neurochirurgien à l’Université du Texas Southwestern Medical Center à Dallas : « en faisant en sorte que les cellules temporelles créent cette indexation dans le temps, vous pouvez tout assembler d’une manière qui a du sens. »

Le Dr Lega et ses collègues ont découvert les cellules dans l’hippocampe (la zone du cerveau en lien avec la navigation, la mémoire et la perception du temps) en étudiant le cerveau de personnes qui attendaient d’être opérées pour une épilepsie sévère. Avant l’opération, les patients avaient des électrodes placées dans l’hippocampe, et les chercheurs en ont profité pour les faire participer à une petite expérience : les patients ont été invités à mémoriser une séquence de mots qui défilait à toute vitesse sous leurs yeux. Ils devaient ensuite citer les mots dont ils se souvenaient avoir vus.

Les chercheurs, qui mesuraient l’activité des cellules cérébrales individuelles des participants, avaient alors constaté qu’un petit groupe de cellules situées dans l’hippocampe des patients se mettaient en activité lorsqu’ils se rappelaient et citaient un des mots qu’ils avaient vu, et ce dans le bon ordre.

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Un potentiel traitement contre la maladie d’Alzheimer ?

Au cours des expériences qu’ils avaient menées, les chercheurs avaient également constaté que les participants qui souffraient de dommages cérébraux au niveau de l’hippocampe, ne sont pas arrivés à citer les mots, dont l’ordre où ils les avaient vus. Comme l’explique le Dr György Buzsák, professeur Biggs de neurosciences à l’Université de New York, « les séquences ont complètement et absolument disparu chez les personnes atteintes de lésions hippocampiques. »

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La nouvelle étude suggère ainsi que la mémoire et les cellules du temps sont intimement liées. Les recherches se poursuivent pour essayer d’en savoir plus, mais le Dr Lega et ses collègues sont d’ores et déjà persuadés que « le ciblage des cellules temporelles » pourrait aider au traitement des maladies qui entraînent les déficits de mémoire, telles que la maladie d’Alzheimer.

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