D’après cette nouvelle étude, des centaines de millions de planètes pourraient être propices à la vie

Parmi les objectifs de l’étude des exoplanètes, c’est-à-dire les planètes en dehors du Système Solaire, il y a la recherche de mondes pouvant offrir des conditions propices à la vie. Dans ce contexte, une nouvelle étude suggère que près du tiers des planètes de la galaxie se trouveraient sur une orbite de la zone habitable d’étoiles dénommées naines M ou naines rouges. Techniquement, les conditions dans cette zone permettraient de maintenir l’eau à l’état liquide.

Selon Sheila Sagear, professeur à l’Université de Floride, les résultats de cette nouvelle étude seront vraiment importants au cours de la prochaine décennie dans le domaine de la recherche d’exoplanètes. Grâce aux résultats, l’attention va en effet se tourner vers cette catégorie d’étoiles.

Exoplanètes autour d'une étoile
Crédits 123RF.com

De nombreux scientifiques ont déjà proposé leur théorie par rapport à l’existence d’exoplanètes habitables. Par exemple, certains ont indiqué qu’il existerait jusqu’à 300 millions de planètes pouvant se trouver dans la zone habitable. Du côté des naines rouges, il y a toutefois des facteurs contradictoires. Ces étoiles sont entre autres connues pour les violentes éruptions solaires pouvant atteindre la surface des planètes en orbite autour d’elles.

La méthode utilisée par les chercheurs

Au cours de la nouvelle étude, Sagear et sa collègue Sarah Ballard ont analysé l’excentricité de l’orbite de 163 exoplanètes tournant autour de naines rouges. Les scientifiques se sont servies de données collectées par le télescope spatial Kepler de la NASA entre 2009 et 2019, et de données enregistrées par le télescope Gaia de l’ESA. Avec les images fournies par Kepler, il a été possible de mesurer les orbites en évaluant la durée entre chaque passage d’une planète devant son étoile. Avec les informations fournies par Gaia, les chercheurs ont pu mesurer la distance par rapport à des milliards d’étoiles à travers la galaxie.

D’après Sagear, la distance est réellement l’information qui leur avait manqué auparavant. Avec cette information, elles ont pu réaliser cette nouvelle analyse.

Selon les explications, l’excentricité d’une orbite est liée à la forme de celle-ci autour d’une étoile. La plupart des orbites ne sont pas circulaires. Pour la Terre, la distance entre elle et le Soleil est assez grande et les effets de l’excentricité n’affectent pas trop le climat.

Lorsque les planètes sont proches de leur étoile, l’excentricité provoque des changements drastiques au niveau des forces de gravité, ce qui cause un phénomène de friction qui chauffe la surface. Ce phénomène s’appelle réchauffement par effet de marée, et il peut rendre une planète inhabitable.

Ballard a indiqué que c’est uniquement pour les petites étoiles comme les naines rouges que les forces de marée sont significatives. La zone d’habitabilité de ces étoiles est en effet assez proche.

Les résultats de l’étude

D’après les résultats obtenus, le tiers des 2 600 exoplanètes identifiées par Kepler possèdent des orbites assez douces pour les maintenir dans la zone habitable. Ces planètes pourront ainsi être étudiées plus en profondeur pour trouver d’éventuels signes de vie.

Les scientifiques ont ainsi conclu que puisque le tiers des planètes de ce petit échantillon possèdent des orbites assez douces pour permettre l’existence d’eau liquide, la Voie Lactée pourrait posséder des centaines de millions de candidats pour la recherche de signes de vie en dehors du Système Solaire.

SOURCE: New Atlas

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