
Des chats auraient développé des anticorps au Covid-19
Quelques mois après le début de la pandémie, les scientifiques ont découvert que les chats pouvaient attraper le Covid-19, sans pour autant présenter les symptômes de la maladie. À Wuhan (Chine), désigné comme l’épicentre de la pandémie, des chercheurs du Huazhong Agricultural University se sont intéressés aux manifestations du Covid-19 chez ces félins.
Dans une récente étude publiée dans la revue Emerging Microbes & Infections, ces derniers ont indiqué que les chats développaient naturellement des anticorps puissants au Covid-19. Le plus étonnant, c’est qu’aucun des chats qui ont participé à cette étude n’a été testé positif au Coronavirus. Qui plus est, ils n’ont souffert d’aucun symptôme.

Leurs anticorps étaient tellement puissants qu’ils ont tous survécu à la maladie. Néanmoins, les experts ont souligné qu’ils n’étaient pas à l’abri d’une réinfection.
Une étude menée sur 102 chats
Pour étudier la réaction du système immunitaire de ces félins face au Covid-19, les chercheurs ont prélevé des échantillons sanguins sur 102 chats, entre janvier et mars 2020. Ils ont également fait des prélèvements nasaux et anaux. Les chats qui ont participé à cette expérience viennent de refuges, d’hôpitaux pour animaux et de patients du Covid-19.
Les analyses ont révélé la présence d’anticorps au Covid-19 dans 15 des échantillons prélevés sur ces chats. Les scientifiques ont pu trouver la trace d’anticorps neutralisants qui se servent des protéines pour s’accrocher au virus et l’empêcher d’infecter les cellules chez 11 de ces animaux. D’après les chercheurs, les 3 chats qui avaient le niveau d’anticorps le plus élevé appartiennent à des patients testés positifs au Covid-19. Cette étude prouve également que ces animaux peuvent se transmettre le virus entre eux.
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La possibilité d’une réinfection chez les félins n’est pas à écarter
Meilin Jin, l’auteure principale de cette étude, a déclaré qu’actuellement il n’y avait aucun élément qui permettait de confirmer l’hypothèse selon laquelle les chats pourraient transmettre le virus à l’Homme.
« Bien que l’infection chez les chats errants n’ait pu être entièrement comprise, il est raisonnable de supposer que ces infections sont probablement dues au contact avec un environnement pollué par le SARS-CoV-2 », explique-t-elle.
Elle poursuit en déclarant que « des mesures devraient être envisagées pour maintenir une distance appropriée entre les patients atteints de Covid-19 et les animaux de compagnie tels que les chats et les chiens. Des mesures d’hygiène et de quarantaine devraient également être établies pour ces animaux à haut risque. »
Pour finir, les chercheurs ont souligné que la possibilité d’une réinfection chez les chats n’était pas à écarter.
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