Des femmes accusent Google de discrimination raciale et sexuelle

Google fait actuellement l’objet d’une enquête du Département californien de l’emploi et du logement équitables (DFEH) à la suite de plaintes formelles déposées par d’anciennes employées accusant le géant de la technologie de harcèlement et de discrimination.  

Google essaye tant bien que mal de rétorquer face à ses accusations. Mais entre trois femmes qui l’accusent d’inégalité de traitement entre sexes depuis 2017, et une autre qui vient de rejoindre le rang des personnes victimes de la pratique déloyale de la société cette année, les plaintes déposées ont permis de mener un recours collectif contre la discrimination exercée par et dans la société.

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Recours collectif pour discrimination salariale

Kelly Ellis, Holly Pease et Kelli Wisuri, trois anciennes salariées de la boîte, toutes de couleur noire, ont fait appel à la justice pour l’obtention d’un recours collectif afin d’examiner le cas de toutes les femmes salariées de Google. Ayant été embauchées avec plusieurs années d’expérience, elles affirment avoir été sous catégorisées et sous-payées par rapport à leurs homologues masculins. Un rapport statistique du ministère de travail ainsi qu’un communiqué du New York Times montrerait qu’il existe bel et bien une inégalité significative défavorisant les femmes au sein de Google.

Du côté de l’entreprise, Gina Scigliano, directrice de la communication, a rétorqué que la société a toujours mis en place une équité politique et salariale pour tous ses collaborateurs. La société aurait toujours été stricte sur la politique salariale et s’il s’avérait qu’il y avait des différences de traitement entre leurs personnels, il procèderait toujours à des ajustements pour éviter toute injustice.

L’affaire Timnite Gebru

Le 4 décembre 2021, Timnite Gebru, chercheuse en intelligence artificielle chez Google, a été brutalement virée de l’entreprise. Se battant pour la transparence sur les articles publiés sur le moteur de recherche, celle-ci a refusé de retirer un article très critique qu’elle avait fait sur les modèles linguistiques. Le licenciement de Gebru a créé un soulèvement auprès de plusieurs travailleurs. Un autre personnel féminin a d’ailleurs été renvoyé en cherchant une preuve sur la discrimination faite envers Gebru.

Pour sa part, Google a prétendu que Gebru avait démissionné et n’a pas été licenciée et a affirmé qu’à travers les actions qu’elle avait faites, elle a créé un environnement toxique au sein de la société et qu’elle se fait passer pour la victime dans cette affaire. En tout cas, pour le moment, le DFEH n’a pas encore formulé d’accusation directe contre Google mais cela pourrait bientôt changer. Affaire à suivre.

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