Des chercheurs de l’Université médicale et de l’Académie chinoise des sciences ont mis en évidence les RUMs (de l’anglais « reconstructable uterus-derived materials »). Comme leur nom l’indique, ce sont des matériaux reconstructibles dérivés de l’utérus. Cette innovation leur a permis de restaurer l’utérus gravement endommagé de rates infertiles.
L’utérus est un organe creux constitué par plusieurs couches de tissus : l’endomètre, le myomètre et le périmétrium. Ces extraits biologiques ont favorisé la résorption presque complète de blessures utérines graves. À la fin du traitement, l’utérus de ces rates a pu supporter une grossesse normale, assurer un développement fœtal et permettre une naissance vivante.
Cette étude a montré l’immense potentialité thérapeutique que représentent les RUMs en médecine regénérative. Ils vont sensiblement réduire les infertilités causées par des facteurs utérins. Les résultats de ces expériences ont été publiés sur le site Advanced Materials.
Les traitements actuels sont peu efficaces pour réparer l’utérus
De nos jours, les facteurs utérins sont les premières causes d’infertilité chez la femme. Parmi eux, l’adhérence intra-utérine reste la plus fréquente. Plusieurs stratégies cliniques sont déjà adoptées pour aider les femmes à donner naissance.
Elles consistent en des interventions chirurgicales telles que la résection des adhérences, ou la mise en place de dispositifs intra-utérins, voire des traitements hormonaux. Toutefois, ces mesures ne permettent pas de guérir un utérus malade.
Les RUM sont fabriqués à partir de cellules souches du chorion
Les chercheurs chinois ont prélevé des cellules souches à partir des villosités chorioniques pour fabriquer les RUMs. Ils les ont ensuite ensemencés dans une matrice extracellulaire dérivée de l’utérus. Environ 15 g de RUMs peuvent être produits à partir d’un utérus de porc et permettent de traiter jusqu’à 380 rats.
Ces RUMs peuvent être de forme cuboïdale, triangulaire, prismatique ou cubique. Ils sont utilisés dans un état liquide ou solide, en fonction des besoins. Les scientifiques vont alors utiliser soit des gels, soit des patchs.
Les RUMs préviennent les adhérences intra-utérines
Le gel injectable RUM a agi comme une barrière naturelle pour prévenir les adhérences intra-utérines. Il a favorisé l’angiogenèse, la régénération endométriale et la reconstitution du collagène musculaire.
Par contre, le patch RUM est collé à la paroi utérine pour accélérer sa cicatrisation. Au cours de ce processus, il a sécrété des cytokines et d’autres molécules de signalisation qui ont favorisé la cicatrisation de l’utérus.
SOURCE : MIRAGENEWS