Des micro-plastiques retrouvés dans des tissus pulmonaires humains vivants

C’est confirmé, notre environnement est rempli de micro-plastiques. Que ce soit au sommet de la plus haute montagne ou dans les profondeurs des océans, notre planète est pratiquement recouverte d’une fine couche de plastique. Des morceaux de ce matériau se trouvent dans l’eau que nous buvons, dans l’air que nous respirons, mais aussi dans la nourriture que nous mangeons. Des recherches ont même montré la présence de ces particules dans notre sang.

Dernièrement, une nouvelle étude a montré pour la première fois la présence de micro-plastiques profondément incrustés dans le tissu pulmonaire d’êtres humains vivants. Selon Laura Sadofsky, maître de conférences en médecine respiratoire à la Hull York Medical School et auteur principal de l’article, des micro-plastiques ont déjà été retrouvés dans des échantillons d’autopsie de cadavres humains. Mais elle indique qu’il s’agit ici de la première étude sérieuse montrant la présence de ces particules de plastique dans les poumons de personnes vivantes.

Radiographie des poumons
Crédits 123RF.com

On peut dire que les résultats de cette étude constituent une mise en garde concernant l’étendue actuelle de la pollution plastique.

Le déroulement de l’étude

Au cours de l’étude, les chercheurs ont utilisé des échantillons de tissu pulmonaire de patients vivants qui subissaient des interventions chirurgicales dans le cadre de soins de routine. Sur les 13 échantillons de poumon étudiés, 11 contenaient des micro-plastiques. Les morceaux les plus fréquents étaient des particules de PET, le matériau utilisé pour la fabrication de bouteilles, de polypropylène, utilisé dans les emballages en plastique, et de résine qui est utilisée comme adhésif ou scellant.

Par ailleurs, les scientifiques ont été surpris de retrouver ces particules dans les régions inférieures des poumons. En effet, les voies respiratoires étant plus petites dans ces parties inférieures, ils s’attendaient à voir ces particules piégées un peu plus haut.

Il semblerait également que les seuls échantillons épargnés par cette incrustation de micro-plastiques soient ceux provenant de femmes. D’après l’équipe, cela pourrait s’expliquer par le fait que les hommes ont de plus gros poumons donc de plus grandes voies respiratoires. Cependant, comme il s’agit d’une petite étude, il faudra encore approfondir cette question avant de pouvoir tirer des conclusions.

Une menace à prendre au sérieux

Les humains sont actuellement constamment exposés à des particules de micro-plastiques. Les effets de cette exposition constante sur la santé restent toutefois encore inconnus. Selon Sadofsky et son équipe, les données de leur étude constituent une importante avancée dans le domaine de la pollution de l’air, des micro-plastiques et celui de la santé humaine.

Sadofsky a ajouté que la caractérisation des types et des niveaux de micro-plastiques qu’ils ont trouvée peut maintenant offrir des conditions réalistes aux expériences d’exposition en laboratoire, le but de ces expériences étant de déterminer les impacts sur la santé.

SOURCE: IFLScience

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