Il n’est pas toujours facile de soigner un patient atteint de pneumonie. Les antibiotiques injectés en intraveineuse n’arrivent en effet qu’en petites quantités dans les poumons et ne sont parfois pas très efficaces. Pour remédier à cette situation, des scientifiques ont eu l’idée d’utiliser des robots miniatures pour transporter les médicaments et nettoyer les poumons de l’intérieur.
D’après une nouvelle étude publiée dans la revue Nature Materials, des nano-ingénieurs de l’Université de Californie-Davis ont développé des petits robots capables de nager dans les poumons de souris. Pendant le trajet, ces robots relâchent des médicaments qui permettent de traiter la pneumonie.
Les premiers résultats de la nouvelle méthode sont très prometteurs. Cette technique a le potentiel de révolutionner le traitement de la pneumonie chez les patients humains.
Comment ça marche ?
D’après ce qu’on peut lire dans l’article, les microbots sont fabriqués à l’aide de cellules d’algues remplies d’antibiotiques. Ces cellules ont été choisies pour leur capacité à se mouvoir dans les poumons.
Les cellules d’algues sont couvertes de nanoparticules qui sont elles-mêmes recouvertes de dizaines de sphères biodégradables faites à partir de membranes de neutrophiles. Ces derniers sont un type de globules blancs.
Selon les scientifiques, les robots se dégradent naturellement et de manière sure dans l’organisme. Ils les ont testés sur des souris infectées par Pseudomonas aeruginosa, une bactérie qui peut causer une hospitalisation, l’utilisation de respirateurs, et même la mort chez les humains. Un groupe de contrôle a été laissé sans traitement, et le reste des souris a reçu directement le traitement de microbots dans les poumons.
Les résultats obtenus
Les résultats ont montré que la nouvelle technique est très prometteuse. Toutes les souris qui n’ont pas été traitées sont mortes tandis que celles ayant reçu les microbots ont survécu pendant 30 jours. Elles se sont toutes complètement rétablies.
Ce test a aussi montré que l’utilisation des microbots est bien plus efficace que l’injection intraveineuse directe. D’après les scientifiques, pour atteindre l’efficacité des microbots en utilisant l’intraveineuse, il faudrait multiplier la dose injectée par 3000 !
Victor Nizet, un des co-auteurs de l’étude, explique qu’avec l’injection intraveineuse, parfois, seule une petite fraction du médicament arrive dans les poumons. C’est la raison pour laquelle les traitements actuels de la pneumonie ne fonctionnent pas aussi bien qu’on le désire. Et cela conduit à des taux de mortalité très élevés.
Espérons ainsi que cette technique pourra un jour être utilisée chez les humains. Cela permettra de sauver de nombreuses vies.
SOURCE: Futurism