Les œuvres des sculpteurs de reliefs des temples de l’Egypte antique ont toujours créé une fascination artistique. Une étude récemment publiée a mis en lumière l’organisation du travail de sculpture. Contrairement à l’idée que les gens se faisaient, des apprentis ont façonné les reliefs sur les murs du temple. Ils travaillent bien évidemment sous la direction de leurs maitres.
Pour leurs études, les chercheurs ont étudié des scènes de douze mètres de long sur les murs de la chapelle du temple d’Hatchepsout. Les clichés montrent des hommes portant des gerbes de blé, des paniers d’oiseaux et des offrandes à l’honneur de cette femme pharaon qui a régné de 1478 à 1458 avant J.-C.
Ces nouvelles découvertes apportent un éclaircissement profond sur toute la chaine de réalisation des reliefs.
Une description inédite de l’organisation du travail
C’est pour la première que les archéologues reconstituent un processus complet d’ornement des murs des temples des pharaons. Le travail des archéologues a montré que les artisans de cette époque antique subdivisaient leur travail en sept parties.
Le travail démarrait par le lissage la surface des murs qui impliquaient de mini-travaux comme de petits travaux comme le plâtrage des défauts de la pierre et des joints entre les blocs. Suivaient ensuite la division de la surface du mur en sections et l’esquisse préliminaire dessinée à la peinture rouge. A ce niveau, un dessinateur principal agissait pour corriger le croquis avec des détails marqués à la peinture noire pour entrer dans la phase active.
Les chercheurs y décrivent des épisodes « rares » de toutes les interactions entre les apprentis et leurs maitres. Cette étude a mis en avant la virtuosité des maitres sculpteurs et révélait aussi les imperfections des apprentis.
« Comme nous disposons d’un grand nombre de figures aux détails répétitifs, nous pouvons comparer les détails et la qualité de fabrication. Si vous en regardez suffisamment, il est facile de voir quand quelqu’un faisait les choses correctement »
Anastasiia Stupko-Lubczynska, chercheuse au Centre polonais d’archéologie méditerranéenne de l’Université de Varsovie et auteure de l’étude
Le travail des apprentis célébré
Cette étude met à jour la contribution méconnue des apprentis pour la sculpture des reliefs des temples. Elle a révélé que la majorité des apprentis sollicités ont appris le tas. Pendant longtemps, on croyait qu’ils avaient appris leur métier avant d’être autorisés à sculpter.