Des robots nettoyeurs se chargent des déchets sous-marins

Le nettoyage des déchets des océans et des mers est un processus coûteux et long. Dans le cadre d’un projet de coopération européen, une équipe de l’Université technique de Munich (UTM) a mis au point un système robotique. Ce dernier utilise des méthodes d’apprentissage automatique pour localiser et collecter les déchets sous l’eau. Il permet ainsi de lutter contre la pollution des mers de manière efficace.

robot marin

Actuellement, les mers et les océans contiennent entre 26 et 66 millions de tonnes de déchets plastiques. Cette statistique représente une menace énorme pour les êtres vivants marins et pour l’équilibre écologique des mers. L’élimination de ces débris étant souvent dangereuse pour les plongeurs, les chercheurs ont pensé à mettre au point cette combinaison technologique.

Pour ce projet dit SeaClear, les scientifiques de l’UTM ont collaboré avec huit institutions européennes partenaires. Les premiers essais du prototype ont été réalisés en octobre 2021 à Dubrovnik, en Croatie. D’autres sont prévus dans le port de Hambourg en mai 2022.

Un système impressionnant et adaptatif

Le système combine quatre composants robotiques. Dans un premier temps, un véhicule de surface autonome effectue un premier balayage du fond marin et localise les grandes poches de saletés. Par la suite, un automate d’observation descend dans l’eau pour détecter les déchets sous-marins. Il transmet ces informations à des ordinateurs qui les combinent pour générer une carte virtuelle. Un robot se rend enfin à des points définis sur la carte puis ramasse les déchets à l’aide une pince.

Par ailleurs, pour les eaux claires et bien visibles, un drone aérien est utilisé pour identifier des déchets supplémentaires.

Pour y parvenir, l’équipe utilise des méthodes d’apprentissage automatique. Un module d’intelligence artificielle (IA) permet au robot de se déplacer sous certaines conditions. Il est ainsi possible de prédire son comportement avec précision. « Nous travaillons avec des méthodes d’échantillonnage à haute efficacité qui permettent d’obtenir des prédictions précises avec un minimum de données. »

Un excellent taux de réussite

Selon les techniciens, le système SeaClear devrait atteindre une précision de 80 % dans la classification des déchets sous-marins lorsqu’il sera pleinement opérationnel. Mais à l’heure actuelle, un taux de réussite de 90 % est escompté, comparable à celui obtenu par les plongeurs sous-marins. En effet, grâce à l’intelligence artificielle, le projet est en train d’atteindre tous les objectifs que l’équipe s’est fixée.

Le défi des courants d’eau

D’après le directeur technique du projet SeaClear, Stefan Sosnowski, développer des robots autonomes pour des applications sous-marines est un défi unique. En effet, contrairement aux applications terrestres, des conditions très particulières prévalent dans l’eau. Lorsqu’un détritus est identifié et localisé, le robot doit s’en approcher. Pour ce faire, il peut avoir à surmonter de forts courants. UTM veut donc permettre au robot de se déplacer dans la bonne direction.

SOURCE : MIRAGENEWS

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