Les scientifiques annoncent une nouvelle technique d’administration des anticorps aux patients. Il s’agit de greffer un cristal artificiel sur des anticorps. Ce qui permettra d’acheminer des médicaments ou des agents d’imageries dans le corps.
C’est une grande avancée pour la médecine moderne. Cette nouvelle technique permettrait de rechercher et de soigner avec précision des cellules malades. Ce qui limitera également les effets secondaires et augmentera la performance des soins. Le magazine Advanced Materials a publié les résultats de l’étude.
Une nouvelle prouesse technologique en faveur de la médecine
On doit cette prouesse technologique à la collaboration entre la TU Graz en Autriche et le Centre australien pour les maladies du sang de l’Université Monash. C’est le premier système d’administration d’anticorps et de médicaments à structure organométallique ou MOF au monde. Leur résultat, plus que probant, permettrait d’accéder à de nouvelles formes de traitements contre les maladies cardiovasculaires, auto-immunes ou le cancer.
« Avec plus de 80 anticorps monoclonaux différents approuvés pour une utilisation clinique, cette approche a un énorme potentiel pour améliorer ces anticorps pour la délivrance ciblée d’agents de diagnostic et de médicaments thérapeutiques. L’objectif est qu’à terme, la traduction clinique de cette technologie améliore la qualité de vie des patients souffrant de maladies graves ».
Les chercheurs
Ces cristaux s’accrochent aux cellules malades et délivrent les médicaments dans la zone souhaitée sans que cela impacte le reste de l’organisme.
Les cristaux d’anticorps MOF ont une structure métallo-organique, c’est-à-dire qu’ils sont faits à partir d’ions métalliques de zinc, de petites molécules organiques et de carbonate. Ce sont des contenants chargés d’acheminer des produits thérapeutiques spécialisés ou des charges destinées à aider les anticorps.
Pour révolutionner la manière de soigner les maladies graves
“La méthode offre la possibilité de personnaliser le traitement et, compte tenu de la précision possible, peut éventuellement modifier la posologie actuelle nécessaire aux patients, entraînant moins d’effets secondaires et rendant les traitements moins chers.”
L’équipe a appelé à investir sur ce projet, car au-delà du potentiel thérapeutique, il s’avère que cette méthode sera moins coûteuse et plus rapide que les traitements traditionnels.
On pourrait mieux traiter le cancer
Cette technique pourrait être la nouvelle approche communément préconisée pour le traitement du cancer et des maladies graves.
« Avec seulement 0,01% de la chimiothérapie atteignant actuellement le tissu cancéreux, cette nouvelle méthode révolutionnaire peut augmenter la puissance des médicaments atteignent leur cible. »
Dr Karen Alt, responsable du laboratoire Nano Theranostics au Centre australien des maladies du sang de l’Université Monash
SOURCE : SCITECHDAILY