Des scientifiques ont implanté des mini cerveaux humains à des souris

Une équipe de chercheurs issue de l’Institut Salk a publié les résultats de leurs recherches sur l’implantation d’un cerveau humain dans une autre espèce animale, en l’occurrence des souris.

Les résultats jugés concluants ont montré que les organoïdes cérébraux implantés ont réussi à s’adapter à leur hôte, le cerveau des rongeurs leur fournissant le sang et les nutriments pour les garder viables. Les mini-cerveaux humains, de la taille d’une lentille, ont été greffés dans le crâne des souris, au niveau du cortex cérébral.

Souris tueuse

En ce qui concerne les questions d’éthique et les impacts de l’implantation de cerveaux humains qui ont été soulevés par des biologistes, l’équipe rassure que les souris ne sont pas plus intelligentes ni différentes de leurs congénères habituellement utilisées en laboratoire.

L’objectif de l’étude étant l’amélioration de la connaissance et du fonctionnement du cerveau, les chercheurs espèrent ultérieurement pouvoir utiliser ces organoïdes cérébraux en médecine régénérative.

Un développement cellulaire optimisé in-vivo

Les mini-cerveaux humains sont produits à partir de cellules souches humaines qui vont se différencier en cellules cérébrales et se développer en une structure mesurant quelques millimètres et imitant la structure physique et cellulaire d’une version complète du cerveau humain.

Avec la culture in-vitro, l’équipe s’est heurtée à un problème de viabilité : en dehors d’un organisme hôte, les structures cessent de croître au bout de cinq semaines, car l’oxygène et les nutriments nécessaires n’arrivent pas à atteindre les cellules les plus internes, ce qui n’est pas le cas avec l’implantation dans le cerveau des souris.

Un taux de réussite de 80%

Les résultats des expérimentations menées ont montré que 80 % des implants ont pris. Dans la période de 2 à 12 semaines qui a suivi la greffe, les organoïdes ont émis des synapses (les filaments qui constituent les réseaux de neurones) et des neurones supplémentaires se sont développés.

Après 14 jours, les mini-cerveaux développent un complexe réseau de vaisseaux sanguins pour le transport de l’oxygène et des nutriments, les rendant capables de survivre dans les hôtes jusqu’à 233 jours.

Avec ces recherches, les scientifiques ouvrent la voie à une étude plus approfondie des problèmes neurologiques et du traitement de ces dernières à travers l’implantation.

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