Des scientifiques ont pu à étudier l’atmosphère d’une exoplanète
Avec l’explosion démographique, la crise énergétique ou encore le réchauffement climatique, la vie sur Terre est de plus en plus menacée. La mobilisation de la communauté scientifique à la recherche d’un « alternatif » a conduit à la découverte des exoplanètes. La première découverte remonte en octobre 1995, par Michel Mayor et Didier Queloz.
La question fondamentale, du moins pour bon nombre de chercheurs, est : « Existe-t-il des jumelles de la Terre dans l’univers ? ». C’est en essayant d’y répondre que le Pr. Liu Jifeng et son étudiant Dr. Yang Fan des Observatoires Astronomiques nationaux de l’Académie chinoise des sciences ont fait une découverte.
Leurs travaux ont abouti à la preuve que l’exoplanète KELT-19Ab dispose d’une atmosphère et que celle-ci est brumeuse. À titre de rappel, la présence d’une atmosphère fait partie des conditions d’habitabilité d’une planète. Cela indique donc que cette planète est une cible intéressante pour rechercher la vie.
Une nouvelle prouesse qui revient à la technique du transit
Afin de mieux comprendre l’univers, l’être humain s’est engagé dans la conquête spatiale. Les avancées technologiques ont ainsi permis de réaliser de considérables études exoplanétaires.
Utilisée particulièrement pour découvrir les super-terres, la méthode transit planétaire consiste à mesurer les faibles variations périodiques de la luminosité d’une étoile lorsqu’une planète en orbite passe devant elle. Plus de 3 000 exoplanètes ont été découvertes grâce à ladite méthode. La profondeur du transit permet ainsi de mieux connaître les aspects de la planète.
« Les profondeurs de transit dans différentes bandes révèlent l’existence de l’atmosphère de KELT-19Ab. »
Dr. Yang Fan
L’atmosphère de KELT-19Ab reste encore à explorer avec de nouveaux télescopes puissants comme JWST, LSST ou Sitian.
En outre, d’autres facteurs expliquent également les différences de profondeur de transit selon les chercheurs. Pour en citer quelques-uns, il y a le taux d’échantillonnage, la modélisation de l’exoplanète et de leur étoile hôte ou encore la variabilité stellaire.
Encore tellement de mystères à résoudre sur la vie et l’univers
La dernière décennie a assisté à l’accélération de l’étude de l’atmosphère des exoplanètes grâce à l’analyse conjointe des télescopes terrestres et des télescopes spatiaux (Hubble et TESS). Et les années à venir semblent encore plus prometteuses.
Par exemple, pour une meilleure surveillance spatiale, le réseau de télescopes Sitian a produit une photométrie de haute précision.
« Sitian détectera et analysera jusqu’à 25 000 planètes en dix ans. Ce quintuplement de l’échantillon de planètes et les cibles intéressantes concernées amélioreront considérablement notre connaissance de la planète et de son atmosphère. »
Dr. Yang Fan
Les scientifiques espèrent que la conquête spatiale permette de mieux de comprendre la vie et la place qu’elle occupe dans l’univers.
SOURCE : MIRAGENEWS