Des scientifiques sur le point de rendre possible l’internet quantique ?
Dans une nouvelle étude, des experts de l’université Ludwig-Maximilian (LMU) ont réussi à connecter deux matériaux par intrication quantique. Dans le cadre de ces travaux, ils ont utilisé des atomes de rubidium, situés à 33 kilomètres l’un de l’autre. Ils se sont servis d’un câble en fibre optique disposé à travers de nombreuses bobines afin de connecter directement les atomes entre eux.
Les experts pensent que ces recherches constituent une percée dans les innovations menant à l’internet quantique. Cela signifie que la transmission de données se ferait à travers un meilleur réseau que ceux disponibles pour communiquer aujourd’hui.
Utilisation d’une structure conventionnelle pour construire un modèle futuriste
L’utilisation d’impulsion laser sur les deux atomes a permis aux photons de s’ajouter à l’équation. Le processus a également provoqué la rotation des atomes et leur enchevêtrement quantique grâce à la polarisation de la particule. Il s’agit d’une « conversion quantique de fréquence préservant la polarisation ». L’expérience a consisté à doubler la longueur d’onde du photon, passant de 780 nanomètres à 1517 nanomètres.
Une échelle plus élevée de la longueur d’onde des photons a permis d’augmenter la transmission, ainsi, la communication par le câble a pu être une réussite. Les atomes et les photons qui les reliaient ont été équilibrés, engendrant un modèle d’intrication quantique. Étant donné que la portée du photon à travers le câble a permis l’intrication, elle a également provoqué l’intrication de la paire d’atomes de rubidium.
Le dispositif construit à partir des deux matériaux agirait comme des nœuds de « mémoire quantique ». Ils seraient reliés entre eux bien qu’ils soient situés à travers un vaste réseau de communication. Les experts ont souligné le potentiel de ce modèle malgré l’utilisation des câbles de fibre optique conventionnels.
L’intrication quantique contribuerait à accéder à l’internet quantique
L’intrication quantique est une des différentes faces de la physique. Dans ce modèle, les matériaux et les particules sont liés d’une certaine manière, indépendamment de leur emplacement et de la distance qui les sépare dans l’espace. Cette connexion rendrait les états physiques des matériaux semblables. D’ailleurs, ils partageraient des propriétés communes malgré leur distance. De plus, en modifier un impacterait instantanément les autres.
Cette nouvelle recherche est la première à appliquer l’intrication quantique avec succès en utilisant des particules atomiques. Selon Tim van Leent, scientifique du LMU et auteur principal de l’étude, l’importance des travaux de son équipe concernerait la réalisation de l’intrication entre deux particules stationnaires, dans ce cas précis des atomes servant de mémoires quantiques.
Même si le processus est compliqué à réaliser, le modèle ouvrirait de nouvelles possibilités pour d’autres applications scientifiques. Il permettrait l’accès à l’internet quantique en utilisant des structures traditionnelles reposant sur les fibres optiques.
SOURCE : SCIENCETIMES