Google vient de lancer un programme pour la reproduction des monuments historiques menacés par le changement climatique. Cette initiative de la firme californienne repose sur l’utilisation de technologies d’imageries 3D pour immortaliser l’état actuel des sites historiques avant que les affres du temps ne les réduisent en poussières.
À travers son service Google Arts & Culture, la firme vient de lancer une collection baptisée « Heritage on the Edge » qui permet de visiter virtuellement les sites menacés. Cette collection a été créée pour compenser les conséquences du climat sur ces sites historiques.

Avec plus de 50 expositions utilisant 25 modèles 3D, Google espère que cette collection provoquera une prise de conscience globale sur les effets ravageurs du changement climatique.
Des sites historiques modélisés en 3D
Cette initiative de Google de créer des modèles 3D a été réalisée avec la participation du conseil international des monuments et des sites (ICOMOS) et de l’organisation à but non lucratif CyArk, chargée de protéger les patrimoines culturaux les plus significatifs dans le monde.
La méthode de modélisation 3D appliquée par Google exploite un mélange de scans, de photogrammétrie et d’images capturées par des drones.
Cette méthode a été appliquée à 5 sites, parmi lesquels figurent les statues à Rapa Nui sur l’île de Pâques, les vieilles et nouvelles villes d’Édimbourg, le port de commerce de Kilwa Kisiwani en Tanzanie, la mosquée de Bagerhat au Bangladesh et l’ancienne ville de Chan Chan au Pérou.
Google a également annoncé la mise en place de galeries de poches utilisant la réalité augmentée. Destinées pour les smartphones, ces galeries permettront de visiter virtuellement la mosquée Nine Dome au Bangladesh et le fort Gereza en Tanzanie.
Une démarche pour préserver le patrimoine historique mondial
Selon Google, son initiative ne pourra certes pas empêcher la dégradation des sites historiques, mais la firme californienne espère que son projet encouragera le développement de nouvelles initiatives pour réduire, voir annihiler, les effets néfastes du changement climatique sur le patrimoine historique mondial.
C’est justement pour cette raison que Google a collaboré avec CyArk. Ainsi, les données utilisées lors du projet pourront être librement utilisées à des fins scientifiques ou autres. À titre d’exemple, CyArk pourra aider les gestionnaires de sites historiques à préserver leur patrimoine tout en rendant publics les efforts qu’ils ont entrepris.