Ce qui devrait être de simples travaux de rénovation d’un site protégé a tourné au scandale dans l’UTAH. Plusieurs organisations et experts locaux ont soutenu que des traces de dinosaures vieilles de 112 millions d’années auraient été saccagées à Mill Canyon. Une catastrophe née des travaux enclenchés par Bureau of Land Management (BLM).
L’agence gouvernementale avait entrepris d’ériger du béton pour remplacer la promenade en bois qui permettait aux visiteurs de contempler les fossiles des dinosaures. Mais les pelleteuses auraient effacé des marques des dinosaures sur des pistes protégées de ce site fragile.
Même si les travaux ont été suspendus, des voix continuent de s’élever pour dénoncer l’imprudence et l’irresponsabilité des exécutants qui ont détruit ‘’des ressources paléontologiques irremplaçables’’
Le bureau BLM n’arrive pas à convaincre le public
Face au tollé, l’agence en charge des travaux est montée au créneau pour tenter de rassurer. Par ailleurs, elle a réfuté les accusations alarmantes des paléontologues et des habitants qui ont fait état de destruction sauvage des pistes de dinosaures.

Par ailleurs, BLM a tenu à justifier la juste portée de ses actions en mettant en avant son expertise.
« Le bureau de Moab travaille à améliorer la sécurité de l’accès public avec un trottoir de bois mis à jour qui est conçu pour protéger les ressources naturelles de ce site. Pendant cet effort, des équipements lourds sont sur place, mais ils ne sont absolument pas utilisés dans la zone protégée. »
Extrait du communiqué des responsables de la structure BLM
Des pressions constantes sur l’agence
Malgré la sortie des officiels, la tension n’est pas retombée. Des organisations se mobilisent pour exiger l’arrêt de toute activité sur la piste de Mill Canyon. Le Centre pour la diversité biologique a clairement formulé une demande pour réclamer la cessation et l’abstention au bureau de l’Utah du BLM pour stopper toute opération dans la zone.
D’autres organisations pensent contraindre par voie juridique MLB à avorter définitivement ses ambitions. Pour ce faire, elles vont probablement déposer un recours devant les tribunaux en s’appuyant sur la législation en vigueur.
« Une personne ne peut pas creuser, enlever, endommager ou autrement modifier ou défigurer … toute ressource paléontologique située sur des terres fédérales. »
Extrait de la loi sur la préservation des ressources paléontologiques
Le bras de fer entre l’exécutif du BLM et les groupes de défense des richesses archéologiques risque d’être une série à rebondissements.
SOURCE : LIVESCIENCE