Certains points volcaniques ont une source de chaleur peu profonde

La majeure partie des activités volcaniques de la Terre proviennent des plaques tectoniques de la croûte terrestre. Pour ce faire, différentes matières issues des profondeurs entrent en fusion. Par la suite, ils montent vers la surface. C’est notamment le cas des points les plus chauds. Cependant, tous les points volcaniques ne proviennent pas de manteaux profonds. En fait, certains mécanismes géologiques avoisinent la surface de la Terre.

Eruption volcanique

Les points chauds les plus froids sont alimentés par une fusion de matières éloignées des croûtes terrestres. C’est le résultat d’une étude dirigée par Xiyuan Bao, géophysicien à l’UCLA. Elle a été publiée dans la revue américaine Science.

Cette activité volcanique peu commune est retrouvée dans diverses régions du globe. On peut citer comme exemples les volcans des îles d’Hawaï, celui de l’Ascension dans l’Atlantique Sud ou encore ceux des îles Pitcairn du Pacifique Sud.

D’où proviennent les volcans ?

Une théorie classique domine le monde scientifique concernant les volcans. Elle était la seule théorie connue jusqu’à cette récente étude. Selon elle, il n’existerait qu’un type de volcan. Ce dernier provient du panache de matériaux dans les plaques tectoniques. Le processus commence avec la convergence des différentes matières. Le manteau de la planète leur permet ensuite une large circulation.

Il s’agit ici du type dominant. Leurs degrés de chaleur sont assez élevés, car elles sont alimentées par les couches profondes du manteau.

Le deuxième type de volcan se présente sous la forme de points chauds. Il s’agit ici de l’hypothèse des scientifiques de l’UCLA. À la différence des premiers, leurs intraplaques sont isolées. C’est pourquoi leurs chaleurs varient en fonction de leurs profondeurs. L’étude a donc conclu que certains points volcaniques ont une température moins élevée que d’autres.

« L’accumulation de chaleur dans la croûte pourrait ensuite conduire à la fonte locale de roches riches en carbonate qui pourraient alimenter le volcanisme. »

Fitton, un des scientifiques de l’équipe

Une étude qui change la donne

Afin de mener leurs études, ils se sont rendus dans les zones océaniques. En premier, ils ont délimité leurs objets d’études. Au total, 26 points volcaniques ont été comptabilisés. D’ailleurs, les scientifiques ont débuté avec l’hypothèse de leurs nouvelles théories. En effet, ils considéraient dès le départ que certains de ces points volcaniques étaient alimentés par des matières peu profondes. En conséquence, leurs degrés de chaleur ne correspondaient pas à la normale.

Pour ce faire, des données sismiques ont été utilisées pour comparer les différents niveaux de températures. Afin d’obtenir ces données, ils ont mené l’étude sur différentes échelles de profondeur. La distance examinée sous terre variait de 260 km à 600 km. Ainsi, les résultats se sont avérés positifs.

En premier, 12 points chauds présentaient une température de 1388° Celsius ou 2530° Fahrenheit. Ensuite, 10 autres points chauds avaient une température moins élevée de que les premières. Toutefois, l’étude a démontré qu’elles étaient plus chaudes de 50° C et 135° que certains points volcaniques. En final, 4 points volcaniques présentent 36° C de moins que la précédente catégorie.

« Cette étude permet de déterminer quels panaches volcaniques sont profonds et lesquels ne le sont pas. »

Keith Putirka, pétrologue à l’Université d’État de Californie

SOURCE : SCIENCENEWS

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.