
Détecter l’autisme chez les enfants grâce à l’intelligence artificielle
Dans le monde, environ 1 % des enfants souffrent d’autisme. Bien que ce soit l’un des troubles du développement les plus courants, il reste encore difficile d’en établir un diagnostic. Une équipe interdisciplinaire de scientifiques cherche à changer la situation. Pour cela, ils créent un système de dépistage des troubles du spectre autistique (TSA) chez les enfants.
Pour dépister l’autisme, les cliniciens enquêtent sur le comportement de l’enfant et questionnent les personnes adultes de son entourage proche. Pourtant, cette méthode est longue et compliquée, alors les résultats ne sont pas satisfaisants. Le système créé ici permet d’obtenir les informations importantes avec peu de questions. Quoi qu’il en soit, ce dispositif utilisé seul peut donner de mauvais résultats et donc confondre l’autisme et le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH).
Le fonctionnement de ce système de dépistage d’autisme
Les TSA et les TDAH sont 2 des troubles neuro-développementaux ayant les mêmes symptômes majeurs. Les scientifiques chargés de cette étude se sont donc penchés sur la différenciation de ces 2 maux. Les enfants touchés d’autisme pourront donc recevoir le traitement correspondant à leur mal et éviter les complications.
Pour établir son diagnostic, le clinicien pose des questions mesurant les capacités de communication et le comportement du patient en société. Un programme va ensuite noter les réponses en leur attribuant des scores. Mais comme c’est un questionnaire standard, l’information peut être redondante, ce qui conduirait à un mauvais diagnostic.
Ardulov, co-auteur de l’étude, a affirmé que : « Les diagnostics ressemblent davantage à un jeu de 20 questions. Quelle est la prochaine chose que je peux demander qui m’aide à poser le diagnostic plus efficacement ? ».
En effet, leur système propose à son utilisateur des questions en fonction des réponses précédentes pour éviter la redondance d’information et établir un bilan fiable.
Quelles perspectives pour l’avenir ?
Cette recherche va permettre aux médecins de passer l’étape du diagnostic beaucoup plus facilement. Les résultats seront obtenus beaucoup plus rapidement et seront bien plus fiables que ceux utilisés jusqu’ici. Les médecins pourront aussi toucher davantage de personnes, grâce à une application embarquant ce programme. Les utilisateurs pourront se faire dépister facilement depuis leur domicile.
Il y a encore du travail à faire avant que cette technologie ne soit prête pour une utilisation clinique. Cependant, Narayanan, co-auteur de l’étude, a déclaré qu’il s’agissait d’une belle avancée dans le diagnostic des troubles de la communication sociale, voire dans d’autres domaines.
SOURCE : MIRAGE NEWS