La Terre reçoit régulièrement la visite de petits corps rocheux. La plupart des temps, ces derniers passent à bonne distance de sa position, mais il en a été tout autrement des deux astéroïdes qui sont passés près de notre planète un peu plus tôt dans la semaine.
Ils sont en effet passés à une distance équivalente au tiers de celle qui nous sépare de notre satellite naturel, la Lune.

Mais bien sûr, aucun d’entre eux ne représentait le moindre danger.
Deux astéroïdes sont passés près de la Terre cette semaine
2020 RF3 a été le premier à passer près de notre position. Il est en effet arrivé à notre niveau le 14 septembre à 2h49 HAE. Relativement massif, il faisait la taille d’un bus et il est passé à environ 94 000 kilomètres de notre planète.
Alors bien sûr, cette distance est conséquente à notre niveau, mais elle représente peu de choses à l’échelle cosmique. À titre de comparaison, la Lune se trouve à environ 385 000 kilomètres de la Terre.
Quelques heures plus tard, un autre astéroïde est passé près de notre planète. Plus petit, il faisait la taille d’une voiture et il est arrivé au plus proche de la Terre à 16h33 HAE. Cette fois, il est passé à environ 106 000 kilomètres de notre position. Ce qui, une fois encore, ne représente pas grand-chose lorsqu’on raisonne à l’échelle du système solaire.
Fait intéressant, une fois n’est pas coutume, les astronomes ont pu anticiper le passage de ces corps et une équipe scientifique a utilisé le projet de télescope virtuel italien pour prendre en photo le deuxième corps. Plusieurs photos ont été publiées sur le site officiel du projet et vous pouvez toutes les retrouver sur cette page, dans la colonne de droite.
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Ils sont passés à une distance équivalente au tiers de celle qui nous sépare de la Lune
Vous le savez sans doute, mais les astéroïdes sont nombreux dans le système solaire, et il arrive très souvent que ces corps passent près de notre position. En réalité, la Terre reçoit la visite de plusieurs centaines d’astéroïdes chaque année et la plupart d’entre eux passent totalement inaperçus.
Parfois, il arrive même que nous les détections après leur passage, ce qui est finalement assez problématique.
La Terre a en effet la chance d’être protégée par son atmosphère. Toutefois, cette dernière n’a rien d’un rempart infranchissable. Bien au contraire, elle n’est pas suffisamment dense pour nous protéger des plus corps rocheux.
Or justement, un astéroïde n’a pas besoin de faire plusieurs kilomètres de diamètre pour occasionner des dégâts à nos infrastructures. En 2013, un corps de seulement 15 mètres de diamètre a ainsi explosé dans le ciel au-dessus de l’oblast de Tcheliabinsk en Russie et l’onde de choc a provoqué l’éclatement de milliers de fenêtres ainsi que l’effondrement du toit d’une usine. Si personne n’a été tué, des centaines de personnes se sont retrouvées aux urgences.
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Pendant ce temps, l’ESA signe un gros contrat pour la mission Hera
Les astéroïdes ne doivent donc pas être sous-estimés. D’ailleurs, ils ne le sont pas vraiment et plusieurs agences spatiales travaillent précisément sur des missions visant à dévier ces corps.
C’est notamment le cas de l’ESA, l’agence spatiale européenne, qui a annoncé en début de semaine avoir signé un contrat de 129 millions d’euros avec le constructeur de satellites allemand OHB afin de développer une nouvelle sonde spatiale un peu particulière.
Baptisée Hera, cette dernière partira en 2024 en direction des astéroïdes Didymos et Dimorphos afin d’étudier les effets de DART. En 2021, ce dernier viendra en effet s’écraser sur la lune du corps afin de déterminer si un impact peut suffira à changer l’orbite d’un astéroïde. Une mission importante et menée en collaboration avec la NASA.