Deux Chinois inculpés de vol de données liées au Coronavirus

Le Département de la Justice américaine vient de déposer officiellement une plainte contre deux hackers chinois et vient de confier au Bureau Fédéral d’Investigation (FBI) l’interpellation des deux coupables. D’après l’acte d’accusation, ces pirates sont inculpés de vols de données d’entreprises situées un peu partout dans le monde, parmi lesquelles figurent des firmes travaillant sur la recherche des traitements contre le Coronavirus.

D’après les informations recueillies, les deux pirates informatiques seraient actifs depuis 2009 et se nommeraient Dong Jiazhi et Li Xiaoyu, ce dernier se faisant connaître sous le pseudonyme « Oro01xy ».

Crédits Pixabay

Par ailleurs, selon les affirmations des procureurs en charge du dossier, outre leurs intérêts personnels, les attaques perpétrées par ces hackers seraient à l’initiative du Ministère chinois de la Sécurité d’État.

Les charges qui sont retenues contre Li et Dong sont donc le vol d’identité, la fraude électronique et la violation des lois antipiratage. Les deux protagonistes devraient, au pire, écoper d’une peine d’emprisonnement d’au moins 40 ans s’ils venaient à être interpellés aux États-Unis.

Les hackers : ces espions modernes

D’après une communication du Département de la Justice américaine, les deux pirates se seraient intéressés, en partie, aux vulnérabilités dans les entreprises qui travaillent actuellement sur le traitement du Covid-19.

La réponse de l’agence fédérale ne s’est pas fait attendre et une mise en garde, sur les tentatives « d’identifier et d’obtenir illicitement » des données sur la recherche sur le Coronavirus, a été adressée à l’encontre de tous les hackers affiliés au Gouvernement chinois.

L’usage de telles pratiques, y compris en cette période de pandémie, n’est donc pas un cas isolé. En effet, il y a une semaine, l’agence nationale de Cyber Sécurité du Royaume-Uni a indiqué des attaques informatiques contre certaines entreprises travaillant sur le vaccin du Coronavirus. Ces attaques seraient liées aux services de renseignements russes.

Par ailleurs, l’acte d’accusation concernant Li et Dong comprend également le vol de données sur les programmes satellites et les systèmes de communications militaires américaines. Les pirates auraient aussi récupéré des informations personnelles sur certains dissidents politiques dont un organisateur communautaire de Hong Kong, un ancien manifestant de la place de Tiananmen et un pasteur d’une église chrétienne à Xi’an.

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Des malfrats qui n’en sont pas à leur coup d’essai

Pour la petite histoire, Li et Dong ont été repérés, il y a de cela une dizaine d’années, par le Département de la Justice pour avoir commis une intrusion sur les ordinateurs du Département de l’Énergie situés sur le site de Hanford. Les deux malfaiteurs ont de plus infiltré un nombre important de sociétés œuvrant dans des domaines aussi divers que la défense, la biotechnologie, les logiciels ou les jeux vidéo.

Souvent à la recherche de données propriétaires, pour la seule période de 2015 et 2019, l’acte d’accusation fait état de 25 sociétés victimes des méfaits de ces deux hackers et d’au moins une tentative d’extorsion adressée à une entreprise. Li et Dong ayant menacé cette dernière de publier en ligne le code source d’un des logiciels de la firme.

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