Du nouveau concernant la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko

Pendant près de deux ans, entre 2014 et 2016, la sonde spatiale Rosetta de l’ESA a suivi de près la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. Durant ce temps, pas mal de données ont été récoltées, données que les chercheurs continuent d’analyser jusqu’à présent.

Justement, la récente analyse de ces données a permis à des chercheurs de déterminer la nature d’une lumière particulière qui entoure ce corps céleste, s’étendant jusqu’à son coma. Il s’agit en fait d’une aurore ultraviolette.

Une comète filant à vive allure dans le froid spatial
Crédits Pixabay

Les résultats qu’apporteront de prochaines études des données concernant 67P/Churyumov-Gerasimenko permettront d’effectuer de grandes avancées dans le domaine spatial, selon les scientifiques, à l’instar de cette découverte récemment publiée dans la revue Nature Astronomy.

L’aurore de 67P/Churyumov-Gerasimenko est vraiment singulière

Quand des particules solaires électriquement chargées impactent la haute atmosphère (le vent solaire), des reflets mélangeant du blanc, du vert et du rouge apparaissent. C’est comme cela que les aurores boréales se créent sur Terre. Mais ce phénomène diffère sur la Lune et quelques planètes de notre système solaire, comme Mars, Saturne, Neptune, Jupiter et Uranus.

Concernant l’aurore de 67P/Churyumov-Gerasimenko, celle-ci se forme grâce à l’interaction du vent solaire avec le gaz présent dans la chevelure de cette comète. Ainsi, l’eau et les molécules se brisent, permettant aux atomes qui s’échappent de diffuser cette fameuse lumière ultraviolette.

La Dr Marina Galand, de l’Imperial College de Londres précise que l’aurore qu’on observe avec ce corps céleste est assez particulière. Invisible à l’œil nu, cette aurore ultraviolette n’aurait pas pu être détectée sans l’utilisation des différentes technologies dont disposait Rosetta. En effet, les longueurs d’onde du rayonnement de l’aurore de 67P/Churyumov-Gerasimenko sont vraiment cantonnées dans le spectre de l’ultraviolet.

Les données récoltées n’ont pas fini de nous en apprendre concernant LA comète

En analysant plus minutieusement les émissions de 67P/Churyumov-Gerasimenko, différents mystères pourront probablement être résolus. Parmi ceux-là, nous pouvons par exemple énumérer l’impact du temps et des vents solaires sur les objets qui se trouvent dans l’espace.

Cela nous permettra peut-être de mieux préserver les appareils spatiaux, et plus encore, rendre les prochains voyages vers la Lune et Mars beaucoup plus sécurisés.

Comme l’a déclaré le Dr Paul Feldman, de l’Université Johns Hopkins (Maryland, États-Unis), au cours de ces deux dernières années, les données de Rosetta nous ont permis d’en apprendre pas mal sur 67P/Churyumov-Gerasimenko et d’autres découvertes sont probablement à venir.

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