
Covid-19 : les anticorps dureraient au moins 6 mois
On sait que la durée de l’immunité au Covid-19 est limitée. Toutefois, on ignore combien de temps les anticorps restent actifs dans l’organisme pour éviter une nouvelle réinfection. Des chercheurs de l’université d’Oxford se sont récemment penchés sur la question. À l’issue d’une étude réalisée sur le personnel de santé des hôpitaux universitaires d’Oxford, ils sont arrivés à la conclusion que les anticorps contre le Covid-19 dureraient au moins 6 mois.
Le professeur David Eyre, du département Nuffield de santé de la population de l’Université d’Oxford, a déclaré qu’il s’agit d’une bonne nouvelle :
« Nous pouvons être sûrs que, du moins sur le court terme, la plupart des personnes qui contractent le Covid-19, ne l’auront plus. Les niveaux d’anticorps diminuent avec le temps, mais cette dernière étude montre qu’il existe une certaine immunité chez ceux qui ont été infectés. »

D’après le Dr Katie Jeffery, consultante en infectiologie, les résultats de cette étude aideront à faire avancer les recherches concernant les vaccins contre le Coronavirus.
Des sujets immunisés
Les anticorps sont la réponse du système immunitaire à une infection virale. Ils empêchent le virus d’entrer dans les cellules de l’organisme et d’attaquer le reste du système immunitaire. Pour vérifier l’efficacité des anticorps contre le Covid-19, les chercheurs ont fait appel à 12 000 soignants travaillant dans les hôpitaux universitaires d’Oxford.
Cette étude a été menée entre les mois d’avril et novembre 2020. Les tests ont révélé que 11 000 d’entre eux ne présentaient aucun anticorps contre le Covid-19. Sur ces 11 000 personnes, 89 ont contracté le virus et ont présenté plusieurs symptômes de la maladie. D’autre part, aucun de ceux qui ont développé des anticorps n’a souffert d’une infection symptomatique au Coronavirus. Trois individus ayant des anticorps spécifiques ont été testés positifs au Covid-19, mais n’ont présenté aucun symptôme de la maladie.
A lire aussi : Les Etats-Unis veulent lancer une campagne de vaccination anti Covid-19 avant la fin de l’année
Les recherches se poursuivent
Les anticorps qui ont fait l’objet de cette étude sont ceux qui emprisonnent la protéine Spike du SARS-CoV-2. La plupart des vaccins qui sont développés actuellement cherchent à neutraliser cette protéine. Cette étude revêt donc une importance significative.
Les chercheurs à l’origine de ces travaux ne comptent pas s’arrêter là. D’après le professeur David Eyre, il faut encore déterminer « combien de temps dure la protection et si la réinfection est moins grave chez les personnes qui ont déjà contracté le virus. »
A lire aussi : Covid-19, le vaccin de Pfizer serait finalement efficace à 95 %
Une autre étude publiée récemment suggère que le fait de se concentrer uniquement sur les anticorps minimise l’importance des cellules T dans la réponse immunitaire. En effet, des travaux ont révélé que ces cellules nous protègent également d’une éventuelle réinfection.