L’effet imprévu de la Covid-19 sur la virilité

La Covid-19 est associée à de nombreux symptômes et troubles. Les plus connus sont la fièvre, la fatigue, les courbatures, l’essoufflement, le brouillard mental ou encore la perte du goût et de l’odorat. Oui, mais si l’on en croit une équipe scientifique, alors il faudra ajouter à la liste l’infertilité masculine et les troubles érectiles à cette longue liste. Explications.

Les vaccins contre la Covid-19 soulèvent de nombreuses questions légitimes, mais ils sont aussi au centre d’un certain nombre de théories à la fois fausses et fumeuses.

Un homme se tenant l'entrejambe
Image par Darko Djurin de Pixabay

Des théories cristallisées par les réseaux sociaux et qui ont principalement pour but de détourner les gens de ces vaccins.

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La Covid-19 à l’origine de troubles érectiles

Parmi les mythes circulant au sujet de ces vaccins, on en trouve un en particulier qui les accuse de provoquer l’impuissance masculine. Ce qui n’a bien entendu pas été scientifiquement prouvé.

En revanche, si les vaccins ne provoquent pas, à notre connaissance, ce type de trouble, il semblerait qu’il en aille tout autrement pour le virus responsable de la Covid-19.

Ranjith Ramasamy, le directeur du programme d’urologie et de la reproduction à la Miller School of Medicine de l’Université de Miami, a en effet réuni une équipe afin d’étudier les tissus prélevés lors de l’autopsie des testicules de six hommes décédés des suites de la maladie.

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Impuissance et infertilité, deux nouveaux symptômes à mettre sur le compte du nSARS-CoV-2 ?

Après des analyses poussées, l’équipe a établi plusieurs constats et elle a ainsi découvert chez un homme la présence du SARS-CoV-2 dans ses tissus testiculaires, mais aussi une diminution conséquente du nombre de spermatozoïdes chez trois patients.

Plus intéressant, l’un des participants à l’étude est toujours en vie actuellement. Néanmoins, une biopsie a révélé la présence du virus trois mois après la disparition des symptômes. En dépit de sa guérison, le coronavirus était donc toujours présent dans ses testicules.

Ensuite, les chercheurs ont porté leur attention sur un autre aspect des attributs masculins : le pénis. Après avoir fait des analyses sur le tissu de deux hommes, l’équipe a découvert une fois encore la présence du virus, et ce alors même que les deux patients étaient guéris de la maladie depuis six à sept mois. Des patients qui avaient en outre une chose en commun : une dysfonction érectile sévère survenue après la contraction de la maladie.

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Des conclusions qui vont dans le sens de précédentes études

Plus intriguant, ces deux hommes n’ont pas développé les mêmes symptômes. Si l’un des patients a été hospitalisé après avoir été infecté par le virus, l’autre n’a développé que de légers symptômes.

Comment expliquer de tels résultats ? Selon les chercheurs, ces conclusions ne sont pas surprenantes.

En 2006, d’autres scientifiques ont examiné les tissus des testicules de six patients décédés du SRAS-CoV et ils présentaient tous une destruction cellulaire généralisée, avec très peu (ou aucun) de spermatozoïdes. On sait également que des virus comme les oreillons, par exemple, peuvent atteindre ces tissus et provoquer une inflammation conduisant à une altération de la production de spermatozoïdes.

Le moins dernier, d’autres chercheurs ont également porté leur attention sur les vaccins (le lien de l’étude) et ils ont procédé à des tests similaires sur pas moins de quarante-cinq patients ayant reçu les vaccins ARNm de Pfizer et de Moderna. Ils n’ont constaté aucun problème particulier.

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