L’effet inattendu de la pandémie de Covid-19

Quels sont les impacts de la pandémie de Covid-19 sur la vie sous marine ? Pour répondre à cette question, des scientifiques américains ont étudié le comportement des baleines à bosse en ces temps où l’immobilisation de la plupart des bateaux leur permet de vivre dans un environnement plus calme.

Le confinement n’a pas que des inconvénients. Certes, la crise sanitaire liée au coronavirus impacte de façon négative notre travail et rend notre quotidien difficile, mais elle a aussi ses bienfaits. Elle a réduit nos émissions de gaz à effet de serre, sans parler de l’atténuation des nuisances sonores dans les rues des villes. Ces effets positifs de la pandémie semblent aussi concerner la faune et la flore sous-marine. C’est en tout cas ce que rapporte s.

Crédits Pixabay

Des scientifiques du National Park Service, de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) et de la Texas A&M University à Galveston ont évalué les impacts de l’isolement sur le comportement des baleines à bosse.

Une réduction des nuisances sonores dans les océans

Tout comme le transport terrestre et le transport aérien, le transport maritime subit de plein fouet les conséquences de la pandémie de Covid-19. Depuis plusieurs mois, le nombre des bateaux en circulation a largement diminué. Cela est valable aussi bien pour les navires de commerce que pour les paquebots et les embarcations privées.

Les scientifiques affirment que cette réalité leur a permis d’avoir une occasion rare d’étudier la vie marine en l’absence des bruits des hélices de ces engins qui sillonnent en temps normal les océans, transportant des milliers de personnes et des tonnes de marchandises.

Pour Christine Gabriele, biologiste au parc national de Glacier Bay, en Alaska, le confinement nous a fait revenir en arrière. C’est comme si nous vivions au 19e siècle, à l’époque où la vie marine ressemblait avant que les humains ne dominent la mer.

Les baleines à bosse au centre de l’étude

« C’est comme si cette horrible pandémie nous a confinés, les humains, dans de très petits espaces, mais a redonné aux baleines beaucoup d’espace pour grandir, à la fois physiquement et acoustiquement », a expliqué cette scientifique américaine. D’après elle, sans la présence de navires de croisière et de bateaux d’excursion qui amènent des centaines de milliers de visiteurs à Glacier Bay, ces mammifères marins se sentent plus à l’aise dans leur environnement naturel.

Les chercheurs ont constaté une baisse d’environ 50 % des bruits et des nuisances sonores dans cette zone touristique. Christine Gabriele affirme même avoir entendu ce qui semblait être un long échange entre une mère et son petit. Un phénomène rare ! À noter que des observations plus poussées seront effectuées à travers le monde en collaboration avec d’autres chercheurs.

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