
L’effet Mandela : comment ça fonctionne ?
Fausse croyance ou faux souvenirs, l’effet Mandela est un phénomène paranormal qui affecte des milliers de personnes chaque année. Il pousse particulièrement les victimes à admettre pour vrai des réalités erronées ou infondées comme la mort de Nelson Mandela en 1980. Aussi complexe qu’il puisse être, le phénomène intéresse beaucoup de psychologues à l’instar de Élisabeth Loftus. Les résultats de leurs nombreuses études ont notamment permis de comprendre l’effet Mandela et comment il se manifeste chez les victimes.

Qu’est-ce que l’effet Mandela ?
L’expression « effet Mandela » a été inventée par Fiona Broome, une chercheuse en paranormal à la suite d’un constat étrange. Elle était convaincue que l’ancien président Nelson Mandela était mort en 1980 alors qu’il était toujours en prison. Plusieurs années après, elle se rend compte qu’il s’agit d’un faux souvenir et qu’elle n’est pas la seule personne affectée par ce phénomène. Elle décide donc d’écrire un article sur le sujet et de le partager sur son site. Dès lors, de nombreuses personnes ont fait cas de leurs expériences de faux souvenirs sur des forums et plateformes web.
L’effet Mandela est étudié par les scientifiques pour ses potentiels effets sur les théories de complot sur internet. Il est souvent utilisé par les conspirationnistes puisqu’il fait naître chez les victimes l’idée d’existence d’une dimension parallèle. Pour autant, il existe à ce jour encore peu de recherches tangibles sur l’effet Mandela et son lien avec le fonctionnement du cerveau. Des avancées significatives s’opèrent toutefois si les chercheurs arrivent à savoir pourquoi un logo ou des icônes culturelles déclenchent des faux souvenirs.
Comment fonctionne l’effet Mandela ?
Les faux souvenirs que génère l’effet Mandela affectent généralement des centaines ou des milliers de personnes dans le monde. Lorsqu’il survient, les victimes conçoivent comme de la réalité des situations fausses ou déformées jusqu’à ce qu’ils corroborent le souvenir. À ce moment, des sentiments de perplexité, de soupçon, de tromperie ou d’incrédulité se manifestent en eux.
C’est d’ailleurs ce qui est à l’origine de plusieurs théories de complots. À cet effet, il est possible d’évoquer à titre indicatif les complots des gouvernements et des mondes parallèles. L’effet Mandela est un phénomène de masse et il n’existe aucune preuve tangible pour soutenir cette théorie. En revanche, de nombreux postulats plus réalistes peuvent être évoqués à son sujet.
Quelles sont les causes de l’effet Mandela chez les victimes ?
Pour expliquer l’effet Mandela, les scientifiques font le plus souvent allusion aux « faux souvenirs ». Ils naissent dans le cerveau des victimes à la suite de procédés complexes élaborés pour cataloguer comme vrai un événement qui ne s’est jamais produit. Des chercheurs ont même réussi à reproduire des processus conçus pour implanter des faux souvenirs dans la mémoire humaine. Pour y arriver, ils se basent sur le paradigme de la tâche Deese – Roediger – McDermott (DRM). Cette dernière est très utilisée pour étudier la mémoire et la cognition sémantique.
Par ailleurs, d’autres catégories de chercheurs assimilent la manifestation de l’effet Mandela chez les humains par l’ « inattention ». Cela amène selon eux le cerveau à combler ce manque de détails par la fabulation. Il s’agit d’un processus particulier qui consiste à construire des pièces manquantes pour avoir la mémoire d’un tout. En outre, la suggestion et la psychologie de masse peuvent en outre servir à expliquer certains cas d’effet Mandela sur des victimes.
L’effet Mandela, est-ce un problème de mémoire ?
Il n’existe aucune corrélation entre l’effet Mandela et les troubles de mémoire. Ce phénomène étrange est souvent lié à des maladies ou des troubles spécifiques. Les victimes n’ont donc pas à remettre en cause la qualité de leur cerveau à stocker des informations ou des souvenirs. Pour limiter l’impact de l’effet Mandela sur sa santé, il convient néanmoins de faire un usage judicieux d’Internet.
Selon de nombreux experts, des particuliers créent au sein des communautés, des forums de blogs et catalogues des communautés spécifiques. Et le fait de partager des souvenirs avec ces groupes sociaux peut potentiellement amener un internaute à approuver un souvenir ou un événement. Au fil du temps, il pourrait donc être affecté par l’effet Mandela et partager de faux souvenirs.