L’effet des voyages spatiaux sur les os des astronautes est plus sérieux que prévu
C’est un fait connu, la microgravité a des effets sur plusieurs organes du corps humain. À ce titre, les astronautes sont en première ligne. En effet, depuis ces dernières années, plusieurs études pointent du doigt des affections liées aux voyages dans l’espace. Affections qui touchent les astronautes en raison des conditions qui y règnent, principalement à cause de la microgravité : problème de circulation du sang, perte de densité osseuse, entre autres.
Justement, concernant cette fameuse perte de densité osseuse, une récente étude vient de dévoiler une situation très alarmante. En étudiant certaine partie du squelette d’un groupe d’astronautes – avant, pendant, et après une mission sur la Station spatiale internationale – les chercheurs ont trouvé que la densité osseuse de certains d’entre eux n’est pas revenue à la normale. Et ce, même après être retourné une année sur Terre.
Selon les chercheurs, plus les astronautes restent longtemps dans l’espace, plus la durée pour récupérer cette perte de densité osseuse est longue.
Une perte de densité osseuse comparable à l’ostéoporose
Pour rappel, l’ostéoporose est une maladie touchant les os, associant à la fois une diminution de la densité de l’os et des modifications de l’architecture de ces organes. Habituellement, cette maladie affecte les personnes âgées, rendant les os est plus fragiles et moins résistants. Les articulations sont les parties du squelette les plus sujettes à cette maladie, d’où certaines fractures caractéristiques comme celles du col du fémur, des vertèbres, ou encore du poignet.
Dans le cadre de cette étude, les chercheurs se sont penchés sur les cas de 17 astronautes qui ont effectué une mission sur l’ISS. Leurs coudes et leurs poignets ont ainsi été scannés avant, pendant, et au retour de leur mission afin d’évaluer leurs densités osseuses. Conclusion, la perte osseuse est comparable à ce que ces articulations auraient subies en vieillissant de plusieurs décennies sur Terre. Mais ce n’est pas la pire des nouvelles.
En effet, les chercheurs ont découvert que chez 9 des astronautes dont les articulations ont été étudié, la leur organisme a mis plus d’un an pour se remettre des dégâts. Dégâts affectant à la fois la microstructure et la densité des os. Pour information, les atronautes ont passé entre 4 et 7 mois dans l’espace.
Ainsi, plus on passe du temps dans l’espace, plus on est exposé à ce risque expliquent les chercheurs.
C’est un risque dont il faudra tenir compte lors des voyages interplanétaires prévus d’ici une décennie, vers Mars ou sur la Lune, par exemple. Espérons que d’ici là, nous trouverons un moyen d’en limiter les dégâts.