Elections américaines 2020 : Donald Trump menace de fermer les réseaux sociaux

Au cas où vous n’êtes pas au courant des derniers événements, Trump a déclaré sur Twitter il y a quelques jours que les bulletins de vote postal pourraient entraîner une élection truquée. Un tweet qui lui a valu l’affichage d’une étiquette d’avertissement par Twitter pour inciter les utilisateurs du réseau social et abonnés de Trump à lire les informations recueillies par ses vérificateurs de faits.

Très remonté par l’allusion de Twitter sur le fait que ses tweets soient incorrects, Trump a fustigé Twitter et les autres réseaux sociaux en les accusant d’ingérer dans l’élection présidentielle de 2020 et de censurer le discours des conservateurs. A cet effet, le numéro un des États-Unis a promis que les plateformes de médias sociaux seront soit fermées soit fortement réglementées.

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Les républicains estiment que les plateformes de médias sociaux réduisent totalement au silence la voix des conservateurs. Nous les réglementerons fortement ou les fermerons avant de pouvoir permettre que cela se produise. Nous avons vu ce qu’ils ont tenté de faire et ont échoué à faire en 2016.

Donald Trump mettra-t-il ses menaces à exécution ?

Le dernier propos de Donald Trump fait allusion à une soi-disant implication des réseaux sociaux comme Twitter et Facebook lors des dernières élections présidentielles américaines de 2016. Néanmoins, dans un nouveau tweet, Trump a réaffirmé ses allégations en ce que les bulletins de vote postal donneraient champ libre à « la tricherie, la contrefaçon et le vol », rapporte TechCrunch.

Par ailleurs, des responsables de la Maison Blanche ont déclaré à Reuters que Donald Trump signerait jeudi un décret sur les sociétés de médias sociaux. Les responsables n’ont pas donné d’autres détails, mais un panel de trois juges de la Cour d’appel des États-Unis à Washington a confirmé, le mercredi 27 mai, le rejet d’un procès intenté par un groupe de conservateurs contre Google, Facebook, Twitter et Apple, les accusant de complot pour réprimer les opinions politiques conservatrices.

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Apple, Facebook, Google entraînés dans le sillage de Twitter ?

Interrogé par Fox le mercredi dernier sur la situation, Mark Zuckerberg, le directeur général de Facebook, a déclaré que la censure d’une plateforme n’est pas « le bon réflexe » qu’un gouvernement voulant se débarrasser de la censure devrait prendre. Néanmoins, l’American Civil Liberties Union a indiqué que Trump ne pourrait pas mettre ses menaces à exécution en vertu du premier amendement de la Constitution américaine. Apple et Google ont, quant à eux, refusé de se prononcer sur le sujet.

Jack Dorsey, le PDG de Twitter, a affirmé mercredi dernier que les tweets de Trump sur les bulletins de vote par correspondance en Californie « pouvaient induire les gens en erreur en leur faisant croire qu’ils n’ont pas besoin de s’inscrire pour obtenir un bulletin de vote ». L’étiquetage des tweets de Trump faisait ainsi partie de la « politique d’intégrité civique » du réseau social qui défend ses utilisateurs d’utiliser ses services pour manipuler ou interférer dans les élections ou d’autres processus civiques. Mais, ce qui est certain, c’est que Donald Trump ne voit pas les choses de la même manière…

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