En Amazonie, d’anciens FARC se battent contre la déforestation

La forêt amazonienne, d’une superficie de 5 500 000 km2, est la deuxième plus grande forêt du monde, derrière la taïga. Elle s’étend sur neuf pays ou territoires, dont le Brésil (63 %), le Pérou (10 %), la Colombie (7 %), le Venezuela (6 %) et la Bolivie (6 %). Avec plus de 40 000 espèces végétales, un dixième de la faune connue et près de 12 % des réserves en eau douce du globe, l’Amazonie joue un rôle primordial dans le maintien de la vie sur notre planète.

Elle est pourtant menacée aujourd’hui par une exploitation abusive de ses ressources.

Crédits Pixabay

En Colombie, certains anciens FARC ont ainsi décidé de se mobiliser pour préserver la forêt en danger.

Un nouveau combat pour les ex-guérilleros FARC

Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) étaient la principale guérilla communiste impliquée dans le conflit armé colombien qui a débuté au milieu des années 1960 et s’est soldé par un accord de paix signé le 23 juin 2016. Mais comme l’indique la BBC dans une publication du 21 août 2019, il semble que l’heure de la retraite ne soit pas encore arrivée pour certains anciens FARC qui ont trouvé un nouveau combat à mener : protéger la forêt amazonienne.

La chaîne britannique a interrogé Albeiro Suarez, un ancien FARC qui vit dans la région d’Uribe, dans la jungle amazonienne, avec une centaine d’autres ex-FARC et leurs familles. Après avoir passé presque trois décennies à se battre aux côtés des FARC, Albeiro et les autres ont maintenant décidé de surveiller et protéger la forêt. Car comme il l’a expliqué à la BBC, l’exploitation illégale de la forêt a explosé après la signature de l’accord de paix.

Les chiffres officiels indiquent qu’elle a plus que doublé en à peine trois ans !

Un mouvement qui nourrit de sérieuses ambitions

Selon Albeiro, l’objectif du nouveau mouvement est de combattre chaque activité illégale au sein de l’Amazonie, mais pas que. Les militants participent en effet également à des activités destinées à réhabiliter la forêt, notamment à travers les campagnes de reforestation qu’ils organisent régulièrement. Le porte-parole de ce nouveau mouvement espère également qu’à terme la région d’Uribe sera en mesure de développer l’éco-tourisme.

Notons que cette mobilisation survient alors que l’Amazonie est actuellement touchée du côté brésilien par de nombreux incendies qui sont en train de ravager la forêt.

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