En Californie, un étudiant utilisait son application iOS pour vendre de la drogue

Collin Riley Howard, un étudiant de dix-huit ans originaire de Californie, a été récemment placé en détention. Il est accusé d’avoir vendu de la drogue pendant plusieurs semaines par le biais d’une application mobile disponible sur iOS. L’outil était disponible sur l’AppStore.

Banana Plug, c’est le nom de l’application concernée, semblait totalement anodin en apparence.

Prison Facebook

Disponible sur l’AppStore depuis la fin de l’année dernière, l’outil était présenté comme un jeu de réflexion impliquant des “bananes” et des “prises électriques”.

Il vendait de la drogue par le biais de son application iOS

Le concept était plutôt simple. Pour passer de niveau, les utilisateurs devaient simplement nettoyer l’écran de toutes les bananes présentes et les remplacer par des prises électriques.

Il semblerait cependant que ces fonctions n’étaient qu’un écran de fumée.

Selon le bureau du procureur du district nord de la Californie, Banana Plug intégrait en effet des fonctions cachées destinées à faciliter la mise en relation entre Collin et ses acheteurs. L’étudiant aurait ainsi utilisé l’outil pour vendre des drogues diverses comme de la cocaïne, de la méthamphétamine ou encore des champignons.

Toujours d’après la même source, l’affaire aurait été portée à la connaissance des forces de l’ordre par le biais d’une campagne d’affichage diffusée sur le campus de l’UC Santa Cruz. Afin de faire connaître son application au plus grand monde, Collin aurait en effet placé plusieurs affiches vantant les mérites de Banana Plug et ces dernières auraient mis la puce à l’oreille des enquêteurs.

Une arrestation découlant d’une opération d’infiltration

L’équipe chargée de l’enquête aurait alors dirigé une opération d’infiltration visant à déterminer le potentiel criminel de l’application. C’est précisément elle qui a conduit à la mise en détention de Collin Riley Howard.

Tous les détails ne sont pas encore connus, mais Banana Plug proposait visiblement une passerelle menant vers un compte Snapchat chargé de centraliser toutes les commandes passées par son biais. L’enquête a révélé que l’outil a permis à son créateur de conclure trois ventes, la quatrième et dernière ayant été orchestrée par les enquêteurs eux-mêmes.

Apple, de son côté, n’a encore émis aucun commentaire. Il faut cependant rappeler que les conditions d’utilisation de l’AppStore interdisent – logiquement – ce type d’outils. Il semblerait cependant que l’équipe de validation n’ait pas réalisé à quelle application elle avait réellement affaire.

De son côté, Collin Riley Howard risque un maximum de 20 ans de détention pour chacun des deux chefs d’accusation le visant, avec une amende d’un million de dollars.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.