En Egypte, une chanteuse pop a été arrêtée pour avoir léché une banane de manière provocante

Shiamaa Ahmed, plus connue sous le pseudo de Shyma, est une jeune chanteuse égyptienne audacieuse. Dernièrement, elle a sorti le clip d’une chanson intitulée Andy Zoroof ou « J’ai des problèmes ». La vidéo a été tournée dans une sorte de salle de classe. Dans la séquence, elle se met en petites tenues. Dans un pays où les mœurs sont fragiles, elle n’a pas hésité à lécher une pomme et à simuler une fellation sur une banane.

Probablement, la jeune chanteuse âgée de vingt-et-un ans n’a écouté que son instinct d’artiste. Néanmoins, le clip n’a pas été très apprécié par une certaine partie du public égyptien. Des plaintes ont ainsi été déposées à l’encontre de la jeune femme. La police locale l’a d’abord suspectée « d’incitation à la débauche ».

Bananes

Suite à une enquête et à un procès, Shyma a été condamnée à deux ans de prison fermes par un tribunal égyptien.

Une leçon de dépravation

Sur les images, il y a un tableau affiché derrière elle. Il y était écrit « Classe #69 et les lettres vag ». Elle a été accusée de véhiculer des messages particulièrement suggestifs et indécents, contradictoires aux principes éducatifs. « La chanteuse Shyma présente une leçon de dépravation aux jeunes », s’est indigné le journal égyptien Youm7 dans un article, en réaction à la vidéo.

La jeune femme a confié ne pas avoir prémédité son acte. Elle a souligné qu’elle ne croyait pas que ces images auraient pu choquer les téléspectateurs.

Dernièrement, elle s’est excusée via une page Facebook en écrivant : « Je ne m’imaginais pas que tout cela allait arriver et que je ferais l’objet d’une attaque aussi virulente de la part de tout le monde, en tant que jeune chanteuse (…) qui a rêvé depuis son plus jeune âge de devenir chanteuse ».

« Je présente mes excuses à tous ceux qui ont été dérangés par le clip et l’ont considéré indécent », a-t-elle ajouté. Pour information, la page a récemment été supprimée.

Un gouvernement ferme

Une chose est sûre, les autorités égyptiennes se montrent prêtes à censurer tout contenu médiatique qu’elles jugent inapproprié.

L’année dernière, trois danseuses ont été emprisonnées pour les mêmes raisons que Shyma.

Une autre a également été privée de concerts dans le pays pour une période de deux mois. Elle a été accusée de « diffusion de publicités provocatrices » pour avoir prévenu ses pairs de ne pas boire du Nil. Elle estimait que le fleuve était infecté de bilharzioses.

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