Ces mollécules pourraient nous permettre d’en finir avec la tuberculose

Des chercheurs russes ont récemment fait une découverte qui permettrait de faire avancer la lutte contre la tuberculose. Ces travaux menés par l’Institut des sciences et des technologies de Skolkovo (Skoltech) en partenariat avec l’Institut de physique et de technologie de Moscou (MIPT), l’Institut de chimie bioorganique (IBOCH NAS) et l’Institut de recherche, d’analyse et de stratégie (RAS) ont porté sur les ferrédoxines du bacille tuberculeux.

Un jeune homme souffrant de tuberculose et qui tousse.

Les scientifiques ont notamment étudié leurs structures ainsi que leurs relations avec des protéines partenaires. À noter que les ferrédoxines jouent un rôle central dans les principales voies métaboliques des cellules.

Ces petites protéines sont indispensables au bon déroulement de la série de réactions chimiques qui se produisent à l’intérieur d’une cellule.

Des molécules indispensables, mais encore peu connues

Les ferrédoxines comptent parmi les protéines les plus anciennes de la planète. Elles remplissent diverses fonctions importantes pour la survie de la cellule grâce à un groupement fer-soufre. Le rôle de la ferrédoxine dépend de la structure du groupement fer-soufre ainsi que des acides aminés qui la composent.

Ces petites protéines sont responsables de la réduction du dioxyde de carbone, de la respiration cellulaire et sont impliqués dans d’autres processus cellulaires liés au transfert d’électrons. Les scientifiques savent déjà quels gènes codent les différents types de ferrédoxine. Ils ont déjà pu identifier les molécules avec lesquelles elles interagissent. Seulement, les mécanismes d’action de la plupart d’entre elles restent largement méconnus jusqu’à présent.

On pourrait cibler les ferrédoxines dans les futurs médicaments

Dans l’étude qu’ils ont publiée dans la revue scientifique Frontiers in Molecular Biosciences, les chercheurs russes ont rapporté que le génome du Mycobacterium tuberculosis contient cinq ferrédoxines. Deux d’entre eux sont situés juste à côté des gènes qui codent le cytochrome P450, un enzyme très important. Ils ont également mis en évidence une relation d’affinité entre ces deux molécules.

Ces résultats laissent à penser que ces ferrédoxines peuvent devenir des cibles potentielles pour tuer les bactéries responsables de la tuberculose. Cette étude est donc d’une grande importance pour la médecine. Elle pourrait permettre de mettre au point la prochaine génération de médicaments antituberculeux.

SOURCE : PHYS

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