En marge de la COVID-19, une infection à “champignons noirs” fait parler d’elle en Inde

Actuellement, avec bien plus de 300 000 nouvelles contaminations par jour, l’Inde est durement touchée par la COVID-19. Comme si cela ne suffisait pas, un autre fléau menace actuellement le pays. Il s’agit de la mucormycose ou infection à champignons noirs.

Selon les spécialistes, la mucormycose représente un très grand danger pour les individus immunodéprimés. Et parmi ces derniers, il y a bien évidemment les personnes atteintes ou guéries de la COVID-19, qui sont justement nombreuses en Inde.

Crédits Pixabay

Malheureusement, des interventions aux effets irréversibles sont souvent nécessaires pour traiter cette pathologie. Pour information, la mucormycose est normalement une maladie rare. Mais récemment, sur les deux derniers mois, le nombre de personnes touchées par la mucormycose a carrément explosé en Inde. Selon les hypothèses, l’usage des stéroïdes, destinés à combattre la COVID-19, pourrait avoir joué un rôle majeur.

La mucormycose, une infection particulièrement dangereuse

Les mucormycètes, les champignons à l’origine de la mucormycose, se trouvent dans le sol et dans les éléments organiques en train de pourrir. Il peut s’agir de feuilles ou de simples bouts de bois par exemple. Et comme le souligne le Dr Akshay Nair, un chirurgien indien, cette moisissure est omniprésente dans notre environnement, ce qui fait que nous y sommes tous exposés.

En revanche, ces champignons peuvent être particulièrement dangereux pour les personnes immunodéprimées. Pour qu’une infection à champignons noirs ait lieu, les mucormycètes se frayent un chemin à travers une petite blessure ou s’infiltrent dans l’organisme par voie respiratoire.

Une fois qu’elles réussissent à infecter quelqu’un, elles s’attaquent à divers organes, à l’instar des yeux, du cerveau, de la rate ou encore du cœur par l’intermédiaire des vaisseaux sanguins. Durant la première phase de l’infection, la mucormycose peut causer l’irritation des yeux, un trouble de la vue, des saignements nasaux ou entraîner l’émergence de taches noires près du nez.

Une infection normalement rare, mais qui se propage à vitesse grand V

Si elle n’est pas traitée à temps, elle est potentiellement mortelle. Dans la plupart des cas, afin d’éviter que la mucormycose n’atteigne le cerveau, l’ablation chirurgicale de l’œil est malheureusement obligatoire.

Comme les diabétiques, les personnes atteintes, ou encore celles guéries de la COVID-19 sont immunodéprimées, elles sont particulièrement à risque pour cette infection à champignons noirs. Et selon les hypothèses des spécialistes, chez les malades de la COVID-19, l’usage des stéroïdes jouerait un rôle majeur.

En effet, alors que le diabète détruit le système immunitaire, la COVID-19 en ferait de même. D’ailleurs, à Maharashtra (Inde), la mucormycose a touché 200 patients rétablis de la COVID-19. Parmi ces derniers, 8 ont perdu la vie.

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