En Thaïlande, une YouTubeuse poursuivie pour avoir critiqué une robe du concours Miss Univers

Qui aurait pu croire que le fait de critiquer une robe pourrait valoir d’être poursuivi en justice ? Pourtant, c’est ce qui est arrivé à la célèbre YouTubeuse thaïlandaise Wanchaleom Jamneanphol, plus connue sous le pseudo « Mixy Bigmouth », après que celle-ci s’est fendue de commentaires peu flatteurs en parlant de la robe bleue portée par Sophida Kanchanarin, alias Miss Thaïlande.

C’est sur Facebook que Mixy Bigmouth a critiqué la robe de Sophida Kanchanarin en écrivant notamment qu’elle la trouvait particulièrement « laide ». Si elle savait les ennuis que ses commentaires allaient lui apporter, elle se serait sûrement abstenue.

Il s’avère que la créatrice de la robe n’est autre que la princesse thaïlandaise Sivannavari Nariratana et en Thaïlande, la monarchie est sacrée.

Face aux critiques de la YouTubeuse, Kitjanut Chaiyosburana, millionnaire et politicien candidat aux élections législatives prévues en début d’année 2019, est monté au créneau pour défendre l’honneur de la royauté.

Des critiques qui portent atteinte à la réputation de la Thaïlande

La célébrité de Mixy Bigmouth en Thaïlande est telle que ses commentaires sont rapidement devenus viraux et sont même arrivés jusqu’au politicien Kitjanut Chaiyosburana qui s’est senti obligé de déposer une plainte en diffamation à l’encontre de la YouTubeuse.

« Je pense que les idoles d’Internet sont  comme un acteur ou une actrice comptant de nombreux fans donc s’ils commettent des actes répréhensibles en ligne, cela ne peut pas se régler seulement avec des excuses ».

D’après lui, les « opinions négatives » de Mixy Bigmouth « portent atteinte à la réputation du pays ».

Un crime qui n’est pas anodin

En Thaïlande, tout citoyen peut porter plainte pour diffamation au nom d’une autre personne et les condamnations peuvent entraîner une peine de prison qui peut aller jusqu’à deux ans. De plus, dans ce pays, la monarchie est considérée comme sacrée et peu sont ceux qui osent critiquer cette institution.

Le crime de lèse-majesté est puni très sévèrement par la loi thaïlandaise et la plupart des condamnés sont directement envoyés en prison. Même si la loi de lèse-majesté ne concerne uniquement que le roi, la reine, l’héritier et le régent, les critiques envers les autres membres de la famille royale sont aussi inacceptables.

D’après le porte-parole de la police thaïlandaise, Mixy Bigmouth fait bel et bien l’objet d’une enquête mais n’a pas encore été inculpée.

1 réflexion au sujet de « En Thaïlande, une YouTubeuse poursuivie pour avoir critiqué une robe du concours Miss Univers »

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.