En théorie, un voyageur du temps n’aurait pas à se soucier de l’effet papillon

Une simulation de voyage dans le temps sur un ordinateur quantique a montré que l’effet papillon n’existe pas dans le domaine quantique.

Les films et les livres de science-fiction nous ont toujours fait croire que voyager dans le temps nous expose au dilemme de l’effet papillon. Autrement dit, lorsqu’on remonte dans le passé, nos actions déclenchent nécessairement des évènements qui influencent le présent. Ayant eu des doutes au sujet de cette théorie, une équipe de physiciens du Los Alamos National Laboratory (États-Unis) a fait une simulation sur l’ordinateur quantique d’IBM pour démontrer qu’un tel effet n’existe pas dans le monde quantique.

Crédits : Adina Voicu – Pixabay.com

Du moins, théoriquement ! « Dans un ordinateur quantique, il n’y a aucun problème pour simuler une évolution qui remonte dans le temps, ou à simuler le déroulement d’un processus à l’envers dans le passé », a expliqué le physicien Nikolai Sinitsyn.

Si l’on en croit ces chercheurs, il est donc tout à fait possible de jouer avec le temps dans le domaine quantique tout en s’assurant de ne pas provoquer des évènements dramatiques.

Tous les résultats obtenus en même temps

Effectivement, une petite scène composée d’états quantiques corrélés est suffisante pour que les physiciens rejouent des événements avec de petits changements afin de voir comment les choses évoluent.

Contrairement aux ordinateurs quantiques, nous ne sommes pas encore en mesure de voyager dans le temps.

Ces derniers ont cependant une puissance de calcul qui leur permet de fournir tous les résultats, et donc tous les scénarios possibles, simultanément. En réalité, les ordinateurs classiques utilisent des bits binaires pour traiter les données, alors qu’en informatique quantique, on parle de qubits. Les qubits ont l’avantage de pouvoir être activés et désactivés en même temps.

Pas d’effet papillon en mécanique quantique

« Ainsi, nous pouvons réellement voir ce qui se passe avec un monde quantique complexe si nous voyageons dans le temps, ajoutons de petits dégâts et revenons. Nous avons constaté que notre monde survit, ce qui signifie qu’il n’y a pas d’effet papillon en mécanique quantique », a conclu Sinitsyn.

Pour leur simulation, les chercheurs ont créé un scénario impliquant une certaine Alice et un intrus du nom de Bob. Des qubits intriqués ont d’ailleurs été exécutés à travers un ensemble de portes logiques avant d’être renvoyés à leur configuration initiale.

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