Encelade abriterait bien des molécules organiques

Des molécules organiques riches en carbone ont été découvertes dans des échantillons prélevés dans l’océan d’Encelade, la lune en forme de noix de Saturne. L’étude, réalisée par Nozair Khawaja et Frank Postberg de l’université de Heidelberg, a été basée sur les données recueillies par Cassini avant que l’orbiteur ne s’éteigne sur Saturne en septembre 2017.

L’existence de ces molécules organiques prouve une nouvelle fois qu’une vie microbienne existe sur Saturne. Les résultats de cette étude ont été publiés le 27 juin 2018 sur Nature et placent la planète parmi les planètes les plus susceptibles d’accueillir la vie extraterrestre dans le système solaire.

Encelade

Selon les chercheurs, la présence de ces macromolécules riches en carbone est une condition sine qua non pour toute planète pouvant accueillir la vie.

Cassini a rempli sa mission jusqu’au bout

Les scientifiques expliquent que les macromolécules sont les processus chimiques de base qui ont permis aux créatures terrestres d’évoluer. D’ailleurs, Cassini a pu, avant son extinction, analyser les bris de glace que la lune de Saturne avait dispersés dans l’espace dans des réactions semblables à celles des geysers.

L’orbiteur a utilisé des INMS et un CDA pour déterminer la composition chimique des échantillons et les a fait parvenir les différentes analyses aux chercheurs. La première analyse a détecté la présence d’une abondance d’hydrogène moléculaire et de molécules organiques simples suggérant que le sol en dessous d’Encelade peut avoir des réactions hydrothermales semblables à celles de la Terre.

Prochain objectif : détecter les formes de vie extraterrestres sur Saturne

C’est dans la dernière analyse des données de Cassini que les chercheurs ont détecté la présence des macromolécules dont la masse moléculaire dépassait de dix fois celle du méthane. Néanmoins, les scientifiques prévoient de lancer un autre vaisseau spatial sur Saturne pour déterminer si elle abrite des formes de vie extraterrestres.

Actuellement, un grand nombre de missions ont déjà été proposées à cette fin, telle que la mission Enceladus Life Finder mais rien n’a encore été décidé. Selon Christopher Glein, coauteur de l’étude et scientifique de l’espace au Southwest Research Institute, cette étude a une grande importance pour les prochaines missions d’exploration.

Il a également rajouté que le prochain vaisseau spatial qui sera envoyé sur Saturne sera équipé d’un spectromètre de masse à haute résolution qui permettra d’analyser les molécules organiques complexes sur Saturne et de déterminer comment celles-ci se sont formées. Pour l’heure, la conclusion des scientifiques concernant cette étude est que la synthèse biologique des molécules organiques est possible sur Encelade.

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