Un enfant souffrant d’une maladie auto-immune se rétablit à force de persévérance

Une petite fille de cinq ans souffrait d’une encéphalopathie à anticorps anti-NMDAR (récepteur N-méthyl-D-aspartate). Il s’agit d’une maladie auto-immune rare et difficile à diagnostiquer qui affecte le cerveau. Dans les faits, le système immunitaire s’attaque aux récepteurs NMDA qui contribuent significativement à l’apprentissage et à la mémoire. C’est pourquoi cette maladie provoque des problèmes psychiatriques, cognitifs et moteurs.

Une petite fille malade

 

Alors que le médecin traitant de la patiente s’est déjà résigné, la mère de la petite a insisté pour obtenir l’avis d’un deuxième docteur. Le médecin de la famille a donc contacté Vikram Bhise, un professeur associé de pédiatrie et de neurologie. M. Bhise et ses confrères de l’Université Rutgers, malgré la gravité de la situation, avaient encore de l’espoir.

Si ces évènements se sont produits à l’automne 2020, l’étude concernant l’enfant n’a été publiée qu’en août 2022. L’article a été mis en ligne par European Medical Journal.

De l’espoir pour les autres !

Face à une encéphalopathie à anticorps anti-NMDAR, le temps est une ressource extrêmement précieuse pour les malades. Pour cause, tout traitement devient inutile passé un certain temps. Du moins, c’est la norme pour le traitement des maladies auto-immunes. Le fait est que les dégâts engendrés par celles-ci sont généralement irréversibles.

Au moment où l’équipe de Vikram Bhise a pris en charge la fillette, elle se trouvait dans un état catatonique depuis trois mois déjà. Cependant, M. Bhise ne voulait pas baisser les bras et a proposé d’essayer un autre traitement. D’ailleurs, les efforts des médecins ont payé puisque la patiente a fini par se rétablir.

« Je pense que la leçon que nous avons tirée ici est que vous pouvez toujours traiter cette maladie après que le temps a passé. […] Vous ne devez pas cesser d’essayer. Il est important de le savoir pour que d’autres personnes sur le terrain n’abandonnent pas prématurément lorsqu’elles voient des enfants – et probablement aussi des adultes – atteints d’une encéphalite à anti-NMDAR difficile à traiter. »

Vikram Bhise

Un traitement à base d’échange de plasma

Ultérieurement, l’enfant a déjà reçu des traitements, comme un traitement aux stéroïdes et un immunosuppresseur à long terme. Mais l’équipe de Vikram Bhise a opté pour des échanges plasmatiques. Le but était d’épurer le sang de toute inflammation afin de réinitialiser le système immunitaire de la patiente.

Une pratique qui a payé puisqu’ils ont vu des améliorations rapides. D’après M. Bhise, la mère aurait confié qu’elle voyait du changement après seulement un ou deux échanges.

Les médecins ont continué le traitement pour environ une douzaine d’échanges de plasma au total. Avec le temps, l’état de santé de la petite fille s’est amélioré jusqu’à ce qu’elle soit entièrement rétablie.

SOURCE : SCITECHDAILY

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