L’ESA va lancer une mission pour nettoyer l’espace en 2025

De nombreux débris sont en orbite autour de notre planète. L’Agence spatiale européenne (ESA) veut nettoyer la zone extra-atmosphérique afin de limiter les risques de collision avec les engins spatiaux.

L’idée reçue selon laquelle l’espace extra-atmosphérique serait un endroit vide et désolé est fausse. La quantité de déchets y est considérable. L’humanité a envoyé plusieurs milliers de satellites et de sondes spatiales depuis le lancement de Spoutnik en 1957. Ces missions n’ont pas fait que favoriser la science. Elles ont également laissé plusieurs milliers de débris en orbite autour de la Terre. Les estimations évoquent plus de 21 000 débris de plus 10 cm rôdant autour de la planète, au-dessus de nos têtes. Pour les pièces de moins de 10 cm, le compte arrive facilement à un demi-million. Les déchets spatiaux entrent parfois en collision et cela crée davantage de morceaux.

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Le récent crash de plus de 20 tonnes d’une fusée chinoise a ravivé les inquiétudes quant aux dangers des déchets spatiaux. L’espace nécessite un grand nettoyage et l’Agence spatiale européenne prend les choses en main. L’ESA va préparer une mission d’élimination des débris spatiaux en 2025. Celle-ci sera menée en partenariat avec une start-up suisse dénommée ClearSpace.

86 millions d’euros pour nettoyer l’espace

L’accord avec ClearSpace est inédit pour l’ESA. En effet, c’est la première fois que l’agence spatiale signe un contrat de service pour une mission spatiale. Elle ne dirigera donc pas l’ensemble de la mission. Elle a expliqué dans un communiqué que cette nouvelle façon de faire constitue la première marche pour établir un nouveau secteur commercial pour l’espace.

ClearSpace ne sera pas la seule entité impliquée dans cette mission de nettoyage. La start-up suisse travaillera effectivement avec d’autres partenaires commerciaux. L’ESA aura pour rôle de fournir les technologies essentielles. Elle pourra également faire des recommandations pour le bien des opérations.

« L’objectif est que cette mission pionnière constitue la base d’une analyse de rentabilisation récurrente, non seulement pour le retrait des débris par des acteurs responsables du monde entier, mais aussi pour la maintenance en orbite », a expliqué Luisa Innocenti, cheffe du projet au sein de l’ESA. L’accord avec ClearSpace est estimé à 86 millions d’euros.

VESPA sera la première cible

La première mission de nettoyage est baptisée « ClearSpace-1 ». Elle impliquera le lancement en 2025 d’un premier satellite de démonstration pour tester les technologies de capture et de désorbitation de débris spatiaux. L’École polytechnique fédérale de Lausanne a développé l’engin expérimental. Celui-ci consiste en un robot à quatre bras.

Le Vega Secondary Payload Adapter (VESPA) est un adaptateur de charge utile pour le lanceur Vega de l’ESA. Celui-ci est en orbite autour de la Terre depuis 2013 et se situe à une altitude d’environ 800 km. La première mission de ClearSpace-1 sera justement de capturer VESPA qui est un débris spatial de 112 kg.

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