Pour ceux qui ont toujours rêvé de devenir astronautes, réjouissez-vous puisqu’après 11 ans sans recrutement, l’ESA lance enfin un appel à tous ceux qui voudraient rejoindre les rangs de ses explorateurs de l’espace. Ce recrutement est surtout un moyen de se préparer à l’arrivée d’une toute nouvelle ère de l’exploration spatiale basée sur un retour sur la Lune et sur le premier voyage vers la planète Mars. Mais devenir astronaute n’est pas chose facile puisqu’il y a plusieurs critères à respecter.
Bien que l’ESA envisage d’engager des candidats ayant des profils et des compétences variés, il y a quand même des exigences minimales à respecter. Ainsi, les candidats devront avoir des connaissances scientifiques et avoir obtenu un diplôme universitaire dans des domaines comme la biologie, la chimie, la physique ou encore l’ingénierie. De plus, ils devront posséder des capacités comme le leadership, et l’expérience de vol est un atout. Les candidats avec certaines capacités comme l’adaptabilité, la connaissance des langues, ou encore le self-control seront également favorisés.

La différence par rapport aux recrutements précédents est que l’ESA a décidé d’élargir ses critères de sélection en encourageant les personnes avec des handicaps physiques à postuler. Selon les informations, ce changement fait partie d’un projet qui vise à trouver le meilleur moyen d’adapter le voyage dans l’espace aux astronautes handicapés.
Les effets d’un voyage spatial sur le corps humain
Au cours de ces années d’exploration spatiale, l’on a pu constater que l’espace est un environnement dangereux qui affecte le corps d’un astronaute. Ainsi, pour ceux qui désirent en devenir un, il faudra se préparer à subir différents changements qui ne sont généralement pas bénéfiques.
Plus un voyage spatial est long, plus il aura d’incidences sur la santé. Au cours des futures missions sur la Lune et sur Mars, les astronautes feront face à des conditions encore jamais rencontrées jusqu’ici, notamment au niveau de la distance, la durée, ou encore l’exposition prolongée à une gravité différente de celle de la Terre. L’espace est de plus un endroit hostile avec les températures extrêmes que l’on peut y affronter, l’absence d’une pression atmosphérique, ou encore la présence des radiations cosmiques.
Les radiations sont considérées comme étant l’une des choses les plus dangereuses dans l’espace puisqu’elles peuvent causer des dommages sur la santé. Des études ont montré qu’elles pouvaient augmenter les risques d’avoir un cancer, détruire le système nerveux, mais aussi réduire le contrôle moteur et avoir un effet sur le comportement.
La différence de gravité n’est pas non plus à prendre à la légère puisqu’une gravité réduite affecte la physiologie du corps humain, notamment au niveau du système circulatoire, des muscles et des os. En effet, les muscles rétrécissent et les os perdent environ 15 % de leur densité structurelle.
A lire aussi : Bill Gates prédit deux autres désastres auxquels l’humanité va devoir faire face
Qu’en est-il du mental ?
Les impacts sur la santé physique ne sont pas les seuls à considérer lorsqu’il s’agit de voyages prolongés dans l’espace. Le mental est aussi grandement affecté. Selon les experts, l’exploration spatiale est un défi au niveau cognitif, psychologique et psychosocial. En effet, ce n’est pas facile de vivre loin de chez soi dans un espace restreint et avec une microgravité, et surtout passer de longues périodes avec d’autres personnes.
Pour ce qui est de la microgravité, l’on a pu observer que s’y adapter est particulièrement difficile pour le cerveau humain. Entre 40 et 60 % des astronautes sont d’ailleurs atteints de mal de l’espace au cours des premiers jours de leur mission spatiale. Ils peuvent ainsi avoir le vertige, des maux de tête ou encore la nausée, mais aussi ressentir de la fatigue. Au niveau du comportement, on a aussi pu observer que certains ont montré une baisse de la capacité à communiquer et une réduction des interactions avec les autres membres d’équipage. L’isolement peut aussi causer une perte de motivation et des tensions sociales, surtout dans un environnement aussi limité.
Les agences spatiales continuent de travailler sur des méthodes permettant de protéger les voyageurs de l’espace et de réduire les effets des vols prolongés. Toutefois, pour les candidats qui désirent faire partie du corps des astronautes, une attention particulière sera portée sur l’aspect mental.
A lire aussi : L’ESA veut aussi son lanceur réutilisable
En tout cas, si vous pensez avoir ce qu’il faut pour faire face à tous ces défis, la période d’inscription auprès de l’ESA commencera le 31 mars prochain et durera 8 semaines. Elle sera ensuite suivie d’un processus de sélection constitué de six étapes qui permettront de désigner les nouveaux astronautes européens.