La Nintendo Switch aura résisté plusieurs mois, mais elle a fini par succomber aux assauts vigoureux des hackers. Plus tôt dans l’année, des bidouilleurs particulièrement doués de leurs dix doigts ont en effet pu percer les défenses du système en s’appuyant sur une faille propre au processeur de la console. Ils n’ont pas chômé depuis.
Tout a commencé la semaine dernière lorsque des hackers sont parvenus à percer les défenses de la console pour booter un Linux.
Pour réussir cet exploit, la fine équipe n’a d’ailleurs pas eu besoin d’aller chercher bien loin et elle a ainsi choisi de s’appuyer sur une faille propre aux processeurs Tegra X1, une faille… impossible à combler.
Un Linux sur une Switch
Lorsque ces puces sont produites, une ROM de démarrage est directement implantée dans leur cœur afin de faciliter leur exploitation.
Or justement, tout le problème est là pour Nintendo, car la ROM en question est placée en lecture seule et elle est donc impossible à modifier par la suite. La faille exploitée par ces brillants hackers ne pourra donc pas être comblée. Pas sur les puces disponibles dans le commerce, en tout cas.
La seule solution pour combler la faille consistera en effet à modifier la ROM sur les prochaines puces produites dans les usines des fondeurs… et les Switch vendues depuis l’année dernière resteront donc vulnérables.
Si vous avez suivi avec attention l’affaire, alors vous savez sans doute que les hackers à l’origine de cet exploit avaient simplement réussi à lancer le chargement de Linux sur la console, sans pour autant pouvoir mener l’opération à terme.
Une faille impossible à corriger
Depuis l’annonce, les bidouilleurs ont cependant continué sur leur lancée et ils ont ainsi réussi à corriger les bugs empêchant le chargement du système, transformant du même coup leur Switch de test… en tablette Linux parfaitement fonctionnelle.
Histoire de fêter ce bel exploit avec le plus grand nombre, ils ont donc tourné une seconde vidéo pour montrer le résultat de l’opération, une vidéo extrêmement instructive et prometteuse. Comme on peut le voir dans la séquence, le Linux installé sur la Switch est pleinement fonctionnel et il tourne ainsi aux petits oignons. Y compris la partie tactile.
Code execution is all the rage these days, but can your Switch do *this*? ;-) #switchnix pic.twitter.com/NMnBq61tOM
— fail0verflow (@fail0verflow) February 17, 2018
“ET LA NINTENDO SWITCH DEVINT UNE TABLETTE SOUS ANDROID” Heu… C’est pas un Android qu’il font tournée…
J’avais pas les yeux en face des trous haha