Et maintenant, des requins… fluorescents

Un article récemment publié dans la revue Frontiers in Marine Science nous apprend que des requins fluorescents existent dans les profondeurs des océans. Une preuve de plus qui nous montre que nous sommes encore loin d’avoir découvert tous les trésors de la nature.

C’est à une équipe de chercheurs de l’UCL (Belgique), qui a travaillé avec la NIWA (National Institute of Water and Atmospheric Research) de Nouvelle-Zélande, que nous devons cette découverte. Ces chercheurs ont identifié 3 espèces de requins, disposant de cet attribut assez particulier dans les fonds marins de la Nouvelle-Zélande.

Crédits Pixabay

Selon les experts, cette biofluorescence aurait diverses fonctions, notamment de survie, pour ces créatures. Cette capacité semble toutefois être inutile pour l’un de ces requins.

Ce sont les premiers requins fluorescents jamais découverts

C’est une première concernant le requin-liche (Dalatias licha), le requin-lanterne à ventre noir ainsi que le requin-lanterne du sud. Ces derniers se trouvaient à environ 304 mètres de profondeur quand ils ont été capturés en vue d’une étude, dans une partie connue sous le nom de zone crépusculaire. À cet endroit, la lumière peut encore passer, mais en faible quantité.

Selon les chercheurs, pour activer cette biofluorescence, ces squales, qui se nourrissent de poissons, de crustacés et de requins de petite taille, se servent de leurs hormones. Lorsqu’ils enclenchent le mécanisme, leur peau émet une lueur bleue au niveau du ventre.

On a déjà pu observer cette aptitude chez d’innombrables animaux marins, comme des méduses par exemple. Par contre c’est une nouveauté chez les requins. C’est en effet la première fois qu’on voit des vertébrés aussi imposants en faire de même. D’ailleurs, suite à cette découverte, l’un de ces 3 requins, qui mesure environ 1,8 mètre de long, est désormais le plus grand animal marin (bio)-fluorescent.

Cette capacité pourrait avoir de nombreuses fonctions

Selon cette équipe de chercheurs, luire permettrait à ces squales d’imiter la lumière naturelle du soleil et d’ainsi leurrer leurs proies. Cette lueur bleue pourrait également leur permettre de se camoufler, en évitant que la lumière venant de la surface ne les rende visibles aux prédateurs et aux proies.

En effet les requins-lanternes disposent de quelques prédateurs naturels. Mais ce n’est pas du tout le cas du requin-liche, qui est au sommet de la chaîne alimentaire. Donc, à part lui donner une meilleure vue dans les fonds marins, les scientifiques ne comprennent pas trop l’utilité de cet attribut chez ce dernier.

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