Et si le Covid long n’était pas provoqué par la Covid-19 ?

La Covid-19 continue toujours de faire des ravages. En plus de la pandémie, de nombreux malades doivent ainsi faire face à des symptômes qui durent. Ce que l’on appelle le Covid long. Et aujourd’hui, des chercheurs pensent que ce dernier ne serait pas directement lié au virus responsable de la maladie.

Les chiffres sont toujours préoccupants. D’après le tableau de bord de Google, le nombre de nouveaux cas se maintiendrait et on dénombrerait ainsi en moyenne 23 279 cas positifs supplémentaires par jour.

Une personne en souffrance
Crédits Pixabay

De son côté, le nombre de décès serait réduit, mais il tournerait tout de même autour d’une moyenne quotidienne de 86.

Le Covid long, une maladie que l’on ne comprend pas

Mais au-delà des conséquences directes de la pandémie, il faut également composer sur ses répercussions sur le long terme. Si certains malades parviennent à se remettre assez vite de la maladie, d’autres conservent certains de ses symptômes. C’est ce que les médecins appellent le Covid long, ou la forme longue de la maladie.

Le Covid long se manifeste de différentes manières, mais plusieurs de ses symptômes sont relativement proches de ceux du syndrome de l’encéphalomyélite myalgique (SFC/ME). C’est notamment le cas de la fatigue chronique ou du brouillard cérébral. Et si l’on en croit une étude récente, alors cette ressemblance ne serait pas fortuite.

Réalisée aux Etats-Unis, cette étude a porté sur 185 patients souffrant de la Covid-19, certains ayant développé la forme longue de la maladie.

Après avoir procédé à des analyses poussées, les chercheurs ont réalisé que certains de ces patients étaient positifs pour la réactivation du virus d’Epstein-Barr, ou EBV.

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Des symptômes provoqués par le virus d’Epstein-Barr ?

Comme nous l’apprend Wikipédia, ce virus appartient à la famille des Herpesviridae et il est aussi désigné comme le virus de l’herpès 4, ou HHV-4. Il a été découvert en 1964 lors de l’analyse d’une biopsie d’un spécimen de tumeur et il fait partie des virus humains les plus communs. Aux Etats-Unis, par exemple, il toucherait 95 % des adultes entre 35 et 40 ans.

Il y a plus intéressant cependant. Dans la plupart des cas, ce virus a aussi tendance à provoquer la mononucléose infectieuse.

Cette dernière fait partie des maladies virales et elle se manifeste le plus souvent par une grande fatigue ou même une fièvre élevée entraînant des courbatures et des douleurs musculaires. Aussi connue comme la maladie du baiser, elle se transmet par contact direct et par la salive.

Si la plupart du temps les symptômes disparaissent au bout de six mois, le virus reste présent toute sa vie dans les ganglions des personnes qui l’ont contracté. Ce qui nous amène à l’intéressante théorie développée par ces chercheurs américains.

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De la nécessité de tester les nouveaux patients Covid

Après avoir mené des tests poussés, les chercheurs à son origine ont pu constater que 73 % des patients Covid-19 présentant des signes d’un Covid long étaient aussi positifs pour la réactivation du virus EBV. En d’autres termes, il se pourrait que le Covid long ne soit pas directement provoqué par le SARS-CoV-2, mais par l’EBV. Les symptômes, en tout cas, semblent correspondre et cela expliquerait notamment pourquoi les patients touchés par cette forme de la maladie mettent plusieurs mois à s’en remettre.

Les chercheurs pensent donc qu’il pourrait être intéressant de tester les nouveaux patients Covid pour les anticorps EBV.

Car s’ils en présentent, alors il serait possible d’atténuer ces symptômes avec un traitement adapté et donc de réduire le risque qu’ils développent une forme longue de la maladie.

L’étude est disponible ici.

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