Et si l’Univers avait des fractures ?

Actuellement, la plupart des théories sur l’univers sont basées sur un modèle appelé « modèle standard ». Toutefois, de nombreux physiciens ont admis que cette façon d’appréhender le cosmos n’est pas complète. D’ailleurs, les extensions les plus connues de ce modèle semblent concorder avec l’hypothèse de l’existence de fissures au niveau de l’espace-temps.

En physique, ces fissures sont appelées « cordes cosmiques ».

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Crédits photo PIXABAY

En 2017, Oscar Hernández, physicien à l’Université McGill, à Montréal, et Razvan Ciuca, du Collège Marianopolis de Westmount, au Québec, avaient préconisé une méthode pour trouver une preuve de l’existence des cordes cosmiques. Toutefois, plus récemment, les deux scientifiques viennent de publier une étude selon laquelle il serait finalement impossible de les détecter à travers les télescopes terrestres.

La nouvelle recherche a été publiée le 18 novembre 2019 dans le journal de préimpression arXiv. Elle attend encore la validation de la communauté scientifique.

Comme les fissures dans la glace de lac gelé

L’idée de l’existence des cordes cosmiques est tirée de l’hypothèse selon laquelle, peu après le Big Bang, l’univers était encore très chaud. La violente émergence du cosmos aurait ensuite été suivie d’une étape de refroidissement que les scientifiques appellent « transition de phase ».

À cette époque, certaines parties de l’univers auraient été plus froides que d’autres. Ainsi, des bulles d’univers aux températures différentes se seraient étendues et rencontrées. Parfois, les fusions ne s’exécutaient pas harmonieusement, ce qui aurait logiquement laissé des sortes de frontières entre les bulles, des fissures dans le tissu de l’espace-temps, dans certaines régions.

Pour mieux expliquer le phénomène, Hernández a pris l’exemple de la glace. « Avez-vous déjà marché sur un lac gelé ? Avez-vous remarqué des fissures dans la glace de lac gelé ? C’est encore assez solide. Il n’y a rien à craindre, mais il y a des fissures », a-t-il affirmé à Live Science.

Utiliser la cartographie d’intensité à 21 cm pour repérer les fissures

En 2017, l’équipe avait préconisé l’utilisation d’un réseau neuronal convolutif, un type puissant de logiciel de recherche de formes, pour trouver des preuves des cordes cosmiques. Avec ce programme, ils prévoyaient d’en découvrir sur une carte parfaite et sans bruit du fond diffus cosmologique ou FDC. Il s’agit de la chaleur laissée cet ancien état de haute énergie de l’univers.

Dans la nouvelle étude, ils ont souligné que bien trop de facteurs rendent cette méthode inefficace. Cette fois-ci, ils ont proposé d’utiliser la technique de la cartographie d’intensité à 21 cm. Cette approche consiste à mesurer la vitesse moyenne à laquelle les atomes d’hydrogène s’éloignent de la Terre toutes les parties de l’espace profond.

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