Et voilà, What.CD vient de fermer ses portes

What.CD n’avait eu besoin que de quelques années pour se faire un nom dans le petit monde des pirates. Fondé en 2007, il était même devenu une adresse incontournable pour tous les mélomanes puisqu’il proposait de nombreux liens pointant vers des œuvres rares et difficiles à trouver par la voie légale. Cette particularité a d’ailleurs beaucoup contribué à la renommée du tracker.

Un tracker qui allait bientôt fêter ses dix ans et qui comptait un peu plus de trois millions de torrents. Un chiffre impressionnant.

What.CD
What.CD, c’est fini.

Mais voilà, What.CD n’aura finalement pas l’occasion de souffler sa dixième bougie. Cette semaine, le centre de lutte contre les criminalités numériques a en effet lancé une vaste opération visant à démanteler le site.

What.CD n’aura pas fêté son dixième anniversaire

Selon Zataz, la Gendarmerie Nationale aurait fait une descente dans plusieurs centres de données afin de saisir douze serveurs utilisés par le site, des serveurs qui étaient hébergés à la fois chez OVH et chez Online. Cette opération leur aurait permis de mettre la main sur les serveurs mails mais également sur les fichiers du tracker et même sur toutes les données en lien avec son canal IRC.

Le nom de domaine n’a visiblement pas encore été saisi puisque le site fonctionne toujours. En revanche, les données associées au tracker ont laissé place à un simple message de quelques lignes :

“En raison de certains événements récents, What.CD est en cours d’arrêt. Nous ne risquons pas de revenir de sitôt, pas sous notre forme actuelle. Les fichiers du site et les données des utilisateurs ont tous été détruits.”

Les responsables du site n’ont pas encore été arrêtés

Ce message a également été diffusé sur les profils sociaux du site et ce dernier a en plus publié un autre message cette nuit sur Twitter indiquant que les informations en lien avec la saisie de la base de données étaient inexactes.

Le Monde a contacté ses propres sources pour obtenir davantage d’informations sur l’opération. Ces dernières lui ont alors révélé que tout était parti d’une plainte déposée par la SACEM en 2015. Il se trouvait en effet dans le collimateur des ayants droit depuis un moment et l’association avait d’ailleurs évalué le préjudice subi à un peu plus de 40 millions d’euros.

Fait intéressant, David El Sayegh, le secrétaire général de la SACEM, a confirmé que les responsables du site n’ont pas encore été retrouvés. L’enquête est cependant toujours en cours. Adrienne Charmet, coordinatrice des campagnes de la Quadrature, déplore pour sa part la disparition d’un véritable trésor musical.

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