États unis : les enquêtes sur Cambridge Analytica se poursuivent

L’affaire Cambridge Analytica risque encore de faire du bruit pendant un bout de temps. Le FBI et la justice américaine continuent de mener une enquête sur ce cabinet d’analyse britannique spécialisé dans le profilage d’électeurs. Il est au cœur du scandale d’exploitation de données sur les utilisateurs de Facebook.

La firme, aujourd’hui dissoute, est toujours confrontée à d’importants frais juridiques.

Le New York Times a rapporté le mardi 15 mai 2018 que les anciens employés de Cambridge Analytica et les banques qui traitaient ses affaires ont été interrogés par les enquêteurs chargés de l’affaire de manipulation d’informations sur les utilisateurs de Facebook depuis 2014.

Il semblerait que l’enquête soit principalement axée sur les vérifications financières du groupe et sur la manière dont il a acquis et utilisé les données d’utilisateurs Facebook.

Les données de 87 millions d’utilisateurs de Facebook exploitées

À la mi-mars, un lanceur d’alerte a révélé que les données personnelles de millions d’utilisateurs de Facebook avaient été recueillies par Cambridge Analytica, un cabinet engagé par l’équipe du président Donald Trump durant la campagne présidentielle qui s’est déroulée aux États-Unis en 2016.

Ces allégations ont alors suscité de nombreuses enquêtes de fond, des enquêtes qui ont permis de découvrir que Cambridge Analytica avait en fait détourné les données de 87 millions utilisateurs Facebook.

Toutes les informations que l’entreprise a recueillies auraient été utilisées pour mettre au point un logiciel permettant d’influencer le vote des électeurs de la présidentielle américaine de 2016 remportée par Donald Trump.

Cambridge Analytica ferme ses portes

Au début de ce mois-ci, Cambridge Analytica a déclaré avoir engagé les démarches nécessaires pour cesser son activité et arrêté « immédiatement toutes ses opérations. »

L’entreprise justifie le lancement de cette procédure d’insolvabilité par le fait qu’elle a perdu de nombreux clients suite au scandale, s’estimant « calomniée pour des activités légales. »

Créé en 2013 avec un don de 15 millions de dollars du milliardaire républicain Robert Mercer, Cambridge Analytica devait initialement se concentrer sur les élections américaines. Le nom a été choisi par le futur conseiller de Donald Trump, Steve Bannon, qui a quitté la Maison Blanche en août 2017, congédié par le président.

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