Quand un étudiant en archéologie découvre par hasard un des plus anciens dessins de l’humanité

Un heureux hasard a permis de découvrir des gravures préhistoriques en Écosse. Celles-ci remonteraient au Néolithique ou au début de l’âge du bronze.

L’administration indépendante Historic Environment Scotland (HES) est chargée d’enquêter, d’entretenir et de promouvoir l’environnement historique écossais. Elle estime que les gravures récemment découvertes ont entre 4 000 et 5 000 ans. Celles-ci représentent deux cerfs élaphes mâles adultes et trois autres animaux plus petits. Pour la HES, il s’agit des premières gravures d’animaux connues dans le pays. Les dessins constituent également les premiers échantillons clairs de gravures de cerfs de cette période dans tout le Royaume-Uni.

Crédits Pixabay

L’administration remercie Hamish Fenton pour cette incroyable découverte. Cet étudiant en archéologie a repéré une chambre funéraire en passant devant le cairn de Dunchraigaig dans la région de Kilmartin Glen.

En explorant la chambre funéraire avec sa torche, Fenton est tombé sur le dessin d’un cerf à l’envers. En poursuivant son exploration, il découvre d’autres gravures. « C’était une découverte tout à fait étonnante et inattendue. Pour moi, les découvertes de ce type constituent le véritable trésor de l’archéologie, car elles contribuent à refaçonner notre compréhension du passé », s’est enthousiasmé le jeune étudiant, racontent nos confrères d’Independent.

Des dessins très anciens, mais aussi très précis

Kilmartin Glen est une zone incontournable du council area d’Argyll and Bute. Le site est connu pour avoir la forte concentration d’objets et de restes du Néolithique et de l’âge du bronze en Écosse. Pour la professeure de la HES, Tertia Barnet, la découverte de Fenton remet en cause l’hypothèse selon laquelle « l’art rupestre préhistorique en Grande-Bretagne était principalement géométrique et non figuratif ».

La précision des gravures et les détails des dessins impressionnent surtout l’archéologue. « Il est remarquable que ces gravures du cairn de Dunchraigaig montrent de si grands détails anatomiques et il n’y a aucun doute sur les espèces animales qu’elles représentent », a-t-elle expliqué. Pour rappel, la tombe a été fouillée pour la première fois dans les années 1860. Les chercheurs avaient alors sorti les restes de 10 personnes. Des objets utilisés au quotidien, notamment une pierre à aiguiser, une hache en pierre et un couteau en silex, y ont également été découverts.

Scotland’s Rock Art Project (ScRAP) est un projet de recherche spécialisé dans l’analyse des œuvres rupestres préhistoriques trouvées en Écosse. Ses experts ont confirmé l’authenticité des gravures à l’aide de techniques de visualisation numérique.

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Le numérique pour mieux comprendre la Préhistoire

Les fouilles archéologiques permettent de retrouver des vestiges matériels préhistoriques. La technologie rend ensuite possible l’analyse des objets découverts.

« La technologie numérique devient de plus en plus importante pour l’archéologie, et en particulier pour l’art rupestre. Elle est devenue une clé pour percer les secrets cachés de notre passé », a expliqué Barnet. La professeure de la HES s’interroge également sur l’existence potentielle d’autres gravures préhistoriques très anciennes au Royaume-Uni.

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