Nouveau rebondissement dans la procédure de rachat de la société Activision Blizzard par le géant Microsoft. Après le rejet de l’autorité de régulation du Royaume-Uni, la Commission européenne s’est prononcée en faveur du projet d’acquisition. L’institution a toutefois formulé un certain nombre de recommandations pour corriger certaines imperfections et pour rassurer les entreprises opérantes sur le marché européen.
L’espoir est encore permis pour Microsoft et Activision
Depuis novembre 2022, la Commission européenne a initié une enquête approfondie sur le projet de rachat d’Activision Blizzard par Microsoft. Et après plusieurs mois d’analyses, elle a décidé de donner son feu vert pour la poursuite des opérations entre les deux sociétés. Il s’agit d’une nouvelle victoire pour le géant américain de la technologie (Microsoft) qui est confronté depuis quelques semaines à quelques difficultés.
Alors que plusieurs organisations s’étaient prononcées en faveur du rachat, la Competition and Markets Authority (CMA), l’autorité de régulation britannique s’y est opposée. Aussi, Microsoft fait l’objet d’un contentieux avec la Federal Trade Commission (FTC) qui évoque des soucis de concurrence sur le marché. Un procès s’ouvrira même dans les prochains jours devant les tribunaux américains pour statuer sur la question.
A la suite de l’arrêt rendu par l’instance européenne, Bobby Kotick, PDG d’Activision Blizzard a déclaré : « La CE a mené un processus extrêmement minutieux et délibéré pour acquérir une compréhension globale du jeu. En conséquence, elle a approuvé notre fusion avec Microsoft, bien qu’ils aient exigé des mesures correctives strictes pour assurer une concurrence vigoureuse dans notre industrie en croissance rapide (…) Nous avons l’intention d’augmenter de manière significative nos investissements et nos effectifs dans toute l’UE, et nous sommes ravis des avantages que notre transaction apporte aux acteurs en Europe et dans le monde. »
Les observations de la Commission européenne sur l’accord
En se prononçant en faveur du rachat d’Activision Blizzard, la Commission européenne a fait plusieurs observations. Dans le rapport rendu public, l’instance estime que la fusion de Microsoft ne l’inciterait pas à refuser de distribuer des jeux d’Activision sur les consoles de Sony. Et même si elle s’y opposait, cela ne nuirait pas de manière significative à la concurrence et à la croissance sur le marché des consoles.
Au contraire, elle améliorerait la position de Microsoft en tant que développeur de système d’exploitation pour PC. En conclusion, la Commission européenne déclare : « Ces engagements répondent pleinement aux problèmes de concurrence identifiés par la Commission et représentent une amélioration significative pour le streaming de jeux dans le cloud par rapport à la situation actuelle. » Les autorités européennes estiment néanmoins que Microsoft doit faire preuve de plus de souplesse.
La firme américaine s’est donc engagée à prendre en compte les suggestions formulées par la commission. Ainsi, elle fournira une licence gratuite qui permettrait aux résidents de l’Union européenne d’utiliser la plateforme cloud de leur choix pour diffuser les jeux Activision-Blizzard présents et futurs. Elle fournira également une licence permettant aux fournisseurs de services cloud de fournir ces prestations de service.
Source : GAMEINFORMER