Explosion de la fraude numérique pendant la Covid-19 au Nigéria

La Covid-19 a entraîné l’augmentation du nombre d’utilisateurs d’internet au Nigéria. Les mesures prises par le gouvernement fédéral, le confinement, etc. ont favorisé les relations virtuelles. Les cybercriminels ont profité de cette situation pour dérober les comptes bancaires de certains internautes. Ils ont exploité les programmes d’aide officiels pour créer des systèmes malveillants. Ils se sont servis des identités des donateurs pour duper les vulnérables.

cybercriminel

Le gouvernement fédéral du Nigéria a distribué des aides aux personnes vulnérables pendant la pandémie. Il a par exemple donné de la nourriture aux plus pauvres. Il a également partagé de l’argent et a remboursé des prêts. Les dirigeants ont multiplié les interventions sociales afin d’alléger les impacts de la pandémie.

L’isolement social et les risques sanitaires ont poussé les Nigériens à employer internet. De nombreux citoyens étaient ainsi exposés aux cybercriminels. La pandémie a donc créé des opportunités à l’avantage des fraudeurs.

Pourquoi cette augmentation pendant la Covid-19 ?

Au Nigéria, la majorité de la population active (65 %) œuvre dans l’informel. Ces travailleurs contribuent à environ 50 % du PIB. Ils figurent parmi les vulnérables face à la pandémie de la Covid-19. Les citoyens ont donc demandé de l’aide pour faire face à la situation alarmante.

Le gouvernement a instauré des politiques de distribution de dons afin d’alléger les charges des ménages pauvres. Cependant, il n’a pas établi les critères de sélection des « pauvres » et des « vulnérables ».

Lors d’une émission spéciale, le président Muhammadu Buhari a ordonné le paiement des allocations en espèce pendant deux mois. Pendant cette intervention du 29 mars 2002, il a également décidé de distribuer des rations alimentaires pour la même durée. Toutefois, de nombreuses personnes n’ont pas reçu leur palliatif. Elles figuraient parmi les vulnérables aux escroqueries.

Comment ont-ils créé leurs systèmes frauduleux ?

Les fraudeurs ont élaboré des systèmes similaires aux programmes d’aide du gouvernement. À part l’utilisation des identités des donateurs, ils ont exploité la plupart des formes de palliatifs (fonds d’aide, etc.).

Le fonds d’aide alloué par le gouvernement était de 20 000 N, soit 49 euros. Les escrocs ont promis cette somme à tous ceux qui ont réuni les conditions mentionnées sur leur site. La victime est ensuite félicitée après avoir rempli un formulaire. Après cette étape, elle est invitée à partager leur site. Avant le supposé déblocage de fonds, elle doit fournir ses coordonnées bancaires et d’autres informations personnelles. Son compte est ensuite piraté et vidé.

SOURCE : THECONVERSATION

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