Pour les années à venir, la firme coréenne a prévu investir massivement dans le secteur des semi-conducteurs. À cet effet, elle avait lancé en août 2022 les travaux d’un nouveau centre de recherche. Prévues pour 2028, les nouvelles installations devraient permettre à Samsung de développer des technologies de pointe pour tenir la concurrence en respect.
Pour y arriver, la multinationale aura bien évidemment besoin d’usines de dernière génération. À cet effet, elle s’apprête à dépenser près de 230 milliards de dollars afin d’implanter, sur le sol sud-coréen, de nouvelles usines spécialisées dans la fabrication de mémoires et de processeurs. Une décision qui tombe d’ailleurs à pic puisque le gouvernement sud-coréen veut faire de Yongin, une banlieue de Séoul, une mégapole de semi-conducteurs.
Une mesure qui s’inscrit dans la stratégie du gouvernement coréen
Le choix fait par Samsung de construire des fonderies dans son pays d’origine n’a rien d’anodin. Il faut souligner que ce mercredi, le ministère sud-coréen du Commerce, de l’Industrie et de l’Énergie a dévoilé un ambitieux plan d’investissement dans des technologies de base. Doté d’une enveloppe financière évaluée à 422 milliards de dollars, celui-ci voudrait faire la promotion des semi-conducteurs, les batteries pour véhicules électriques, les véhicules autonomes, les robots et les écrans.
Le gros lot reviendra au secteur des semi-conducteurs qui se verra affecter près de 260 milliards de dollars. Les autorités sud-coréennes voient « les semi-conducteurs comme un soutien économique stratégique et un atout pour la sécurité nationale ». D’autant plus que les experts se sont montrés récemment très pessimistes à propos de l’avenir de l’industrie coréenne des puces.
C’est donc dans la foulée de cette annonce des officiels Sud-Coréens que TechCrunch s’est rapproché de Samsung. L’entreprise a donc confirmé qu’elle comptait investir près de 230 milliards de dollars jusqu’en 2022 pour construire de nouvelles usines en Corée du Sud. Le porte-parole de la firme n’a toutefois donné aucune indication sur le nombre d’usines qui sortiraient de terre.
La course aux puces est plus que jamais lancée
Selon les informations données par le ministère sud-coréen du Commerce, la future mégapole est destinée à tous les acteurs intervenant dans la chaine de valeur du processus de fabrication des puces et des mémoires. Cela va des bureaux d’études aux fonderies en passant par les fournisseurs de matériaux. Selon le communiqué, grâce aux allègements fiscaux offerts par la mégapole, le gouvernement sud-coréen espère attirer à terme près de 150 entreprises nationales et internationales provenant du secteur des technologies de pointe.
Un projet qui rejoint ceux mis en branle dans d’autres pays ces dernières années afin de booster les différentes activités de fabrication de puces. Le Japon par exemple s’est récemment associé à des fabricants de semi-conducteurs et d’équipements pour pouces dans le monde pour relancer sa propre industrie des semi-conducteurs qui est à la traine. Ce qui a permis au Taiwanais TSMC de s’implanter dans le pays, tout en renforçant son ancrage national et sa présence aux États-Unis.
Encouragé par la CHIPS and Science Act signé en août 2022 par le président Biden, Samsung a annoncé récemment un plan d’investissement de 17 milliards pour la construction d’une usine de fabrication à Taylor, au Texas. Mieux, l’entreprise sud-coréenne envisage désormais d’investir près de 200 milliards pour créer 11 autres usines de fabrication de puces dans le même état du Texas. Sans bien sûr oublier la Chine qui, avance masquée pour l’instant, mais qui investit aussi massivement pour étendre son influence sur le marché des semi-conducteurs.
Pour finir, il faut souligner que la Corée du Sud avait annoncé le mois écoulé qu’elle comptait investir 645,5 millions de dollars pour stimuler son industrie de puces IA.
Source : TechCrunch