
Facebook a besoin de vos nudes pour lutter contre le revenge porn
Facebook a visiblement un solide sens de l’humour. Pour pouvoir lutter plus efficacement contre le fléau du revenge porn, l’entreprise a en effet besoin… de vos nudes.
Si vous débarquez fraîchement sur la toile, alors sans doute est-il préférable de replacer les choses dans leur contexte. Le revenge porn, ou porno de la vengeance en bon français, consiste à publier sur la toile ou sur n’importe quel autre support des photos explicites sans l’accord de la personne présente dessus, et ce dans le but avoué et assumé de se venger.
La pratique n’est pas nouvelle et elle trouve ainsi ses origines dans le début des années 80, à une époque où la moquette murale était encore à la mode.
Facebook : une initiative pour lutter plus efficacement contre le revenge porn
Le revenge porn s’est cependant retrouvé sous les feux des projecteurs lorsqu’un certain Hunter Moore a lancé un site entièrement dédié à la chose, un site où chacun pouvait partager les photos de son choix en quelques clics et en les accompagnant d’informations personnelles.
Pour éviter de mauvaises surprises, les GAFA ont mis en place des mesures visant à restreindre la publication et la propagation de ces contenus.
Facebook en fait évidemment partie, mais le géant des réseaux sociaux souhaite désormais aller encore un peu plus loin par le biais d’un nouveau programme d’un genre un peu particulier.
L’entreprise américaine va en effet lancer une expérience insolite sur le territoire australien. Le concept sera assez simple, les personnes désireuses de se prémunir du revenge porn devront envoyer leurs photos et leurs vidéos intimes à la société. Cette dernière leur apposera alors un sceau unique afin de pouvoir les bloquer ensuite par anticipation.
Facebook a besoin de vos nudes
Le blocage en question ne se limitera d’ailleurs pas à Facebook et il s’étendra ainsi à Messenger et à Instagram. Grâce à ce système, les personnes malveillantes ne pourront plus faire circuler ces contenus sur les différentes plateformes maintenues par le géant.
Comme l’a déclaré Antigone Davis, la responsable de la sécurité de la firme, il est presque impossible de bloquer manuellement la propagation de ces contenus et la seule solution consiste donc à utiliser une technologie de reconnaissance d’images pour limiter la casse.
Si Facebook a choisi l’Australie pour mener ses premiers tests, ce n’est pas tout à fait par hasard. Le gouvernement australien a en effet durci le ton en matière de revenge porn et il a notamment lancé un portail afin d’accompagner toutes les personnes victimes de cette pratique ignoble.