Facebook a déclaré qu’ils n’allaient pas vérifier la véracité des publications des politiciens

Facebook a déclaré le mardi 23 septembre dernier que ses efforts pour réduire le nombre de fausses nouvelles et le taux de désinformation sur la plateforme ne s’appliquent pas aux politiciens. Ainsi, Facebook exempte ces derniers de son processus de vérification des faits par une tierce partie, qui est la politique suivie depuis maintenant plus d’un an.

Le 23 septembre dernier, Nick Clegg, le vice-président de Facebook chargé des affaires globales et des communications était à Washington DC, et a discuté de la politique de la compagnie vis-à-vis des politiciens.

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Clegg a abordé ce sujet durant un speech sur les plans de l’entreprise pour éviter toute ingérence extérieure lors des élections de 2020.

Nick Clegg a ainsi déclaré qu’à partir de maintenant, ils allaient considérer les discours des politiciens comme étant un contenu d’actualité qui devrait être, en règle générale, vu et entendu.

Au-dessus des lois de Facebook

Depuis les élections présidentielles de 2016, le géant du web essaie de prouver qu’il fait ce qu’il doit être fait pour lutter contre la désinformation sur le site et contrecarrer l’ingérence de pays comme la Russie ou encore l’Iran. Le réseau social a ainsi choisi plusieurs moyens pour atteindre son objectif incluant un partenariat avec des organismes de vérification des faits.

Toutefois, Clegg a indiqué que les publications des politiciens ne passeront pas par ce processus de vérification, cela même si elles enfreignent les règles de la société en matière de contenu. Il a expliqué que ce n’était pas leur rôle d’arbitrer les débats politiques et d’empêcher que les discours des politiciens atteignent leur audience.

Des exceptions existent

D’après le vice-président du réseau social, il y a quand même des exceptions à cette approche. Cette politique ne s’applique donc pas aux annonces et discours qui peuvent provoquer de la violence.

Par rapport à ce sujet, Clegg a déclaré que les contenus qui peuvent inciter à la violence peuvent poser un risque de sécurité plus important que la valeur de l’intérêt public. Ainsi, les facteurs considérés comprennent par exemple le fait qu’une élection soit en cours dans le pays ou le fait que le pays soit en guerre.

Pour justifier cette politique de Facebook concernant les discours politiques, Nick Clegg a ajouté que ce ne serait pas acceptable par la société qu’une entreprise privée se dresse en tant qu’arbitre autoproclamé. Selon lui, dans une démocratie, les électeurs devraient être capables de juger eux-mêmes les discours des politiciens.

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