Facebook accusé de faciliter le trafic d’animaux sauvages

Facebook se trouve désormais dans le collimateur de TRAFFIC, une ONG spécialisée dans la surveillance des animaux sauvages. L’organisation accuse en effet le réseau social de faciliter le trafic de reptiles sauvages.

L’ONG a en effet publié un rapport accablant en fin de semaine dernière. D’après l’organisation, la firme américaine ne ferait effectivement pas assez pour lutter contre le trafic illégal d’animaux sauvages et de nombreux trafiquants utiliseraient ainsi la plateforme pour réaliser leurs opérations et trouver de nouveaux clients aux Philippines.

Crocodile

Pour appuyer leurs propos, les membres de l’organisation ont publié une étude complète regroupant le fruit de leurs investigations.

Facebook dans le collimateur d’une ONG

Durant trois mois en 2016, ces derniers ont ainsi écumé Facebook et ils ont trouvé environ 90 groupes privés spécialisés dans la vente d’animaux sauvages, des groupes dans lesquels ont été publiées 2 245 annonces impliquant plus de cinq mille reptiles appartenant à 115 espèces différentes.

La plupart de ces annonces portaient sur des pythons, mais certaines proposaient également à la vente des geckos ou encore des tortues.

Les Philippines appliquent une loi stricte en matière d’animaux et toutes les espèces de reptiles sont ainsi protégées depuis 2001 en vertu du Wildlife Act. Les personnes désireuses d’acquérir un animal appartenant à cette espèce doivent ainsi demander un permis auprès des autorités.

En conséquence, de nombreux particuliers préfèrent se tourner vers le marché noir et TRAFFIC accuse donc Facebook de faciliter ces opérations en laissant ces groupes privés pulluler. En outre, l’ONG a également noté que la moitié des espèces recensées dans ces groupes sont protégées par la convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES).

Des animaux protégés en vente sur la plateforme

Pire, les membres de l’organisation ont trouvé plusieurs annonces portant sur des espèces en danger comme le crocodile des Philippines, la tortue des bois philippine ou encore la tortue à grosse tête. Le bureau de gestion de la biodiversité philippin a en outre confirmé à l’ONG qu’aucun permis n’avait été délivré pour les vendeurs à l’origine de ces annonces.

En tentant de retracer les paiements, TRAFFIC a également réalisé que la plupart des transactions étaient effectuées par l’intermédiaire de la solution de paiement intégrée à Facebook Messenger.

D’après l’équipe à l’origine de cette étude, Facebook serait désormais le marché le plus populaire pour le commerce de reptiles vivants et elle appelle donc la firme à prendre ses responsabilités.

Pour lutter contre ce fléau, l’ONG conseille ainsi de mettre en place un groupe de travail multisectoriel portant sur le commerce illégal d’animaux sauvages afin de faciliter les enquêtes et de remonter ainsi jusqu’aux vendeurs illégaux et aux trafiquants présents sur la plateforme.

Facebook n’a publié aucun commentaire pour le moment.

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